Vers une troisième Intifada ?
La domination sioniste sur les territoires occupés et sur Gaza a pris un tournant encore plus dramatique que lors des mois précédant la guerre de juillet-août dernier. La presse internationale s’accorde à reconnaitre le fort « risque » d’une troisième intifada après celles initiées en 1987 et 2000. A cela plusieurs facteurs : l’extrême droite israélienne et Netanyahou en est une des composantes, qui renforce l’extension des colonies ; en particulier à Jérusalem Est, et multiplie les provocations pour empêcher sporadiquement l’accès des Palestiniens à l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam.
Il y a une campagne hystérique des activistes ouvertement raciste, à l’origine de l’exécution d’un jeune palestinien de 16 ans, contraint avant de mourir de boire de l’alcool à brûler, et d’être transformé en torche vivante, son corps ayant été brûlé à 90%. La colère des palestiniens exprimée lors des obsèques a été le signal d’une relance des affrontements en Cisjordanie, également largement alimentée par les massacres à Gaza (1250 habitants tués entre le 8 juillet et le 27 août).
La chasse aux arabes
La chasse aux arabes s’est maintenant étendue au territoire israélien lui-même, un policier abattant un jeune arabe d’Israël en Galilée, dans le nord de l’Etat. De plus, le gouvernement sioniste veut reformuler certains articles de la Constitution, en introduisant explicitement des phrases telles que « Israël est l’Etat des Juifs », ce qui de facto officialise le statut de sous-citoyens des Arabes « israéliens », soit un habitant sur cinq. La même offensive religieuse et raciste est à l’origine du renforcement des mesures anti-migratoire : non pas bien sûr contre les Juifs d’Europe désireux de faire leur « aliya » (retour), mais contre l’immigration africaine, déjà rackettée, voire massacrée, dans le désert d’Egypte par des bédouins reconvertis dans la traite des hommes. Les illusions, s’il en subsiste, à l’égard des initiatives de « l’Autorité palestinienne », se heurtent à l’absence totale d’évolution ou de concessions des sionistes, qui renforcent la radicalisation des manifestants palestiniens avec la recommandation gouvernementale de « ne pas faire de prisonniers ».
Feu vert pour abattre les manifestants
En d’autres termes de donner le feu vert aux flics pour abattre les manifestants : pas de prisonniers supplémentaires en Israël dont la libération face aux prises d’otages, tel Gilad Shalit, sert de monnaie d’échange au Hamas. Et les négociations sans fin avec la contribution des Kerry et consorts, ne font que lanterner les Palestiniens. Quant à la reprise du rapprochement de l’Autorité palestinienne-Hamas, elle s’est heurtée aux massacres de Gaza, dont Abbas ne voulait pas faire les frais, ce qui n’empêche pas Netanyahou de l’accuser, avec une parfaite mauvaise foi, d’être l’instigateur du terrorisme.
Enfin, il est nécessaire de rappeler ces évidences géographiques : Israël a une frontière avec l’Egypte où Al Sissi pourchasse les soutiens du Hamas ( et toute opposition), et avec la Syrie où Assad, considéré tant à Tel Aviv qu’à Washington ou Paris comme « un moindre mal », tente d’écraser l’opposition non djihadiste très tièdement approvisionnée par ses prétendus soutiens occidentaux, à l’heure où Poutine, le Hezbollah et les chiites d’Iran approvisionnent largement le tyran de Damas, qui continue, en toute impunité, et à l’abri des caméras, de lâcher des barils remplis de ferraille, de gros explosifs sur la population civile d’Alep et autres lieux où le soulèvement tient toujours.
L’explosion à nouveau inévitable
Comment ne pas voir que le couvercle de la cocotte-minute palestinienne est sur le point de sauter ?
Vive la lutte du peuple palestinien et celle de son allié objectif le peuple syrien.
A bas le sionisme et les tyrans qui le voisinent et le confortent en Egypte et en Syrie.
A bas la complicité des « occidentaux » dans les crimes perpétrés dans cette région du monde.
Mohand Kebaïli, 26 novembre 2014
NDLR : A l’heure où des manœuvres diplomatiques préparent l’officialisation de la reconnaissance à l’ONU d’un « Etat palestinien » aux contours qui sont ceux d’un bantoustan, rappelons notre position : pour un ETAT PALESTINIEN composé de la Palestine historique, donc incluant l’actuel territoire occupé par les sionistes. Retour des réfugiés ! Deux composantes, juive et arabe, dans un Etat palestinien unique !
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