Le refus de vivre à genoux
PalestineDeux ans après le début de l'Intifida, l'occupation israëlienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza n'a pas permis de mater la résistance palestinienne. Après la sanglante bataille de Jénine et d'autres villes martyres au printemps dernier, les attentats ont repris et quand un semblant de trève s'instaurait, l'armée sioniste reprenait les provocations. "l'Autorité palestinienne", créée de toutes pièces par les défunts accords d'Oslo, est en crise et Arafat n'a toujours pas pu se reconstituer un gouvernement après que le précédent soit tombé, suite à un vote du Parlement palestinien. Certes, Arafat est toujours dans son bunker de la Mouquara'a, deux fois assiégé jusqu'au mur mitoyen de la chambre du chef de l'OLP, et il ne semble pas, du moins tant que Bush n'a pas " réglé " à sa manière le problème Irakien, qu'une troisième opération de ce genre soit menée par " Tsahal ".les crimes de tsahal
Au coup par coup, le Hamas ou les brigades Ezzenine el Kalak ripostent aux massacres " ciblés " que les sionistes perpètrent. Sharon fait massacrer dix palestiniens pour un israélien tué dans un attentat : le terroriste ( ou un autre), la famille du terroriste, les voisins du paté de maison du terroriste. Les deux derniers crimes de Tsahal ont eu lieu dans la bande de Gaza, à Rafah et Khan Yunis, où la majorité des victimes sont des enfants. Après quoi, il y eut l'explosion d'un autobus en Israël, entre Hadera et Afula, au moyen d'un Jeep piégée conduite par des kamikazes : 14 morts. Ceci n'empêche nullement la poursuite de l'escalade de la part de Sharon.
Le fait même de s'attaquer à la Bande de Gaza, ce que les sionistes n'ont fait jusqu'à présent que par " petites actions ponctuelles ", représenterait un bond qualitatif dans le nombre de victimes et même Sharon y regarde à deux fois. Ce qui ne veut pas dire pas qu'il n'en est pas capable demain.
Tirés comme des lapins
Dans la vie quotidienne, les mesquineries et les coups bas continuent contre les palestiniens. A Averaba, en Cisjordanie, c'est la saison de la cueillette des olives, principale source de revenus des agriculteurs palestiniens de ce secteur. Des groupes de colons israéliens les abattent comme des lapins quand ils s'approchent des arbres fruitiers situés en bordure de la route unissant les deux villages les plus proches. Le 6 octobre, Hani, 21 ans, a été tué sous les yeux de sa mère venue avec lui récolter des olives. Aucune enquête policière des troupes d'occupation, bien sûr.
Quelques jours plus tard, Selim, 18 ans, est cerné par un groupe de colons, récemment installés en toute illégalité, qui lui écrasent la tête à coups de pierre. Il survit. Les secours ne sont pas venus des troupes d'occupation.
Intervention divine
Le comportement de cette armée recoupe en tout point celui que révèle le film " Intervention divine ", où l'on voit un sioniste triomphant terroriser les automobilistes palestiniens à l'entrée de Jérusalem, les entrainant, mitraillette au point, dans une danse à la gloire d'Israël, en volant leur veston et en les contraignant à des échanges de véhicules.
Cette situation ne peut perdurer, d'autant que les frictions dans le gouvernement d'Union sacrée anti-palestinien de Sharon se multiplient. Au sein même du Likoud, le parti de Sharon, le sanglant général doit faire face à deux adversaires : Netanyaou, son rival de toujours et ex-ministre et un nouveau venu, Moshe Feigling, un colon vivant dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui accuse Sharon de mollesse et qui a l'oreille des " jeunes des collines ", colons fascisants qui tuent en groupe l'agriculteur palestinien isolé ou qui chassent les militaires israéliens venus évacuer une colonie jugée illégale par le Ministère de la Défense. Quant au parti travailliste, membre de la IIème internationale, comme le PS français ou le FPI du président de la Côte d'Ivoire, il siège à des postes-clés dans le gouvernement Sharon.
Un gouvernement qui tisse son linceul
Ce gouvernement n'aucun avenir sinon celui de gérer la crise économique croissante et de tisser son propre linceul en bouchant toutes les issues chez les palestiniens et en semant l'exaspération chez ceux qui, parmi les sionistes, sont partisans d'un dialogue avec les palestiniens et d'un grand bantoustan pour ces derniers, à la place des petits territoires éclatés, désséchés et occupés dans les lesquels ils survivent aujourd'hui.
Quant à nous, nous rappelons que seul un Etat palestinien, avec ses composantes juives et arabe, laïque et démocratique, sur les frontières de la Palestine historique, pourra permettre de sortir de la crise, de la folie meurtrière et des flots de sang.
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