Non au nouveau contrat de travail !
Biélorussie : manifestation du premier maiLe premier mai a eu lieu une manifestation de protestation, sur la place Bangalor à Minsk, contre le système du contrat de travail mis sur pied par le gouvernement d'Alexandre Loukachenko. À onze heures du matin, les militants des syndicats et des partis d'opposition se sont rassemblés face à l'Académie des Sciences pour marcher jusqu'à la place Bangalor. Malgré le mauvais temps, pluie et neige fondue, ce sont plus de mille travailleurs, en majorité des jeunes, qui ont manifesté. Il y avait des représentants de toutes les régions de Biélorussie.Dans la résolution adoptée par le rassemblement, les militants exigent le retrait du système de contrat de travail introduit par une loi du gouvernement de Loukachenko, selon laquelle les travailleurs doivent signer des contrats à durée déterminée avec leurs employeurs pour une période de un à cinq ans, au bout de laquelle l'employeur décidera s'il renouvelle le contrat ou non. Au début, le gouvernement nous disait que c'était un très bon système, puisque l'employé et l'employeur se mettaient d'accord sur les conditions du contrat.Droit de licencier
De cette façon, les chefs n'ont pas de raison à chercher pour mettre à la porte un travailleur, simplement ils ne lui prolongent pas le contrat, alors qu'avant, pour licencier un travailleur, il fallait démontrer son inaptitude (mauvaise qualification, violation de la discipline, etc.) et l'employé pouvait faire appel pour démontrer qu'il avait été licencié illégalement et être réintégré à son poste de travail.
Maintenant, prolonger le contrat est une décision de l'entreprise, et si elle a décidé de ne pas le faire, il n'y a ni juge ni syndicat qui vaille. De cette façon, le système de contrat s'est transformé en arme contre ceux qui pensent différemment, contre les militants.
Les syndicats biélorusses ont engagé une campagne pour la réalisation d'un référendum d'annulation de la loi. l'initiative a été prise par le syndicat indépendant de l'industrie radio électronique, dont le président est Guennadi Fedinich, et par le comité organisateur du Parti des Travailleurs, dont le président est Aleksandr Bujvostov, actuellement l'unique organisation légale qui a engagé la lutte pour la défense des intérêts des travailleurs. Le gouvernement a tenté de nombreuses fois de détruire cette organisation, mais le soutien des travailleurs dans les entreprises ne le lui a pas permis.
Crise de l'opposition
Le mouvement d'opposition en Biélorussie vit une crise très profonde, qui repose sur la dégénérescence de nombre de ses dirigeants, qui, de véritables combattants contre le Régime, sont devenus des marionnettes du Département d'État des États-Unis et de leurs collègues européens. Résultat, ils ont discrédité la lutte de l'opposition, se muant en groupes qui ne menacent en rien le Régime et sont très bien payés par l'Occident. Ainsi, le soutien matériel des États-Unis (des dizaines de millions de dollars par an), qui a corrompu le mouvement indépendant des travailleurs, a corrompu également l'opposition, dont les dirigeants sont devenus des commerçants politiques.
Cependant la situation économique est en train de changer. On pouvait, il y a quelque temps, parler d'une certaine stabilité de l'économie biélorusse et d'une relative croissance du bien être de la population, grâce aux prix avantageux payés par la Russie pour le transport d'énergie, mais maintenant, ce modèle est en train de se rompre.
Le conflit entre la Russie et la Biélorussie s'approfondit, et cela se retrouve au niveau du porte-monnaie de chaque famille biélorusse, et en premier lieu pour les familles ouvrières.
Le Parti des Travailleurs
Les leaders syndicaux Guennadi Fedinich et Alexandre Bujvostov ont décidé de fonder une nouvelle organisation politique des travailleurs, le Parti des Travailleurs, qui n'a pas de lien avec l'impérialisme nord-américain et ses satellites européens.
Nous réunissons des signatures pour pouvoir convoquer le congrès constitutif du Parti des Travailleurs pour lequel ont été élus plus de mille délégués.
Dans le même temps nous nous sommes engagés dans la campagne pour rassembler des signatures et faire avancer la mise en place du référendum contre le système du contrat de travail. Déjà, un groupe de cinq cent militants s'est constitué.
En Biélorussie, le mouvement ouvrier s'est remis en marche, rompant avec la période de stabilité connue jusqu'à maintenant.
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