Elections à Alfortville
LégislativesAu soir du second tour des législatives, l'autosatisfaction est de mise dans les rangs de la majorité municipale d'Alfortville : brillamment réélu député de la 9e circonscription du Val-de-Marne, René Rouquet totalise 66,13 % des voix à Alfortville même, dont il est le maire. Une consécration, en apparence du moins. Il y a pourtant plus d'une ombre à ce tableau de chasse électoral, et les détails des résultats méritent qu'on leur prête attention, de même que l'itinéraire politique de certaines candidatesLes pourcentages comme toujours sont trompeurs. Rouquet fait 12 % de plus que Ségolène Royal à Alfortville mais, avec 7845 voix, il obtient 1954 voix de moins qu'elle. Franchement, où est-il le sursaut du PS quand, dans une ville de 42 000 habitants, ce parti perd en l'espace d'un mois 20 % de ses voix ?En réalité, avec plus de 44 % d'abstention, 4 % de plus que la moyenne nationale, la municipalité n'a pas de quoi pavoiser.
Mais revenons aux enseignements du 1er tour de ces législatives dans cette circonscription qui regroupe Alfortville et deux cantons (Est et Ouest) de Vitry. Tout d'abord, le pourcentage des abstentionnistes qui était de 40,2 % en 2002 passe à 45,9 %. Le PCF, qui détient la municipalité de Vitry depuis la nuit des temps, passe de 12,4 % à 10,6 %.
Restent les candidates du PT et de la LCR qui ont, toutes deux, quelques points communs. Toutes deux sont issues du PCF et toutes deux ont, dans le passé, rejoint le CCSA.
Une candidate transfuge
Tout d'abord, Florence Allègre, 35 ans, candidate de la LCR. De 1995 à 1999, elle a été conseillère municipale PCF. Puis, le 25 mars 1999, elle déclare devant le conseil municipal : " je suis en accord avec les considérants qui amènent Françoise Carrasquedo à voter contre ce budget [...] ". Françoise Carrasquedo est alors l'élue du CCSA. Florence Allègre rejoint le CCSA. Elle n'y militera pas longtemps. En 2002, elle votera Chirac au second tour des présidentielles, puis rejoindra la LCR.
Localement, la LCR va lancer des exclusives contre le CCSA et faire bloc avec les élus PCF contre l'action que mène le CCSA avec les mal-logés en la condamnant comme une action " gauchiste ". La LCR locale va couvrir à gauche la politique du logement menée par la majorité municipale.
Une autre transfuge
Ensuite, Michèle Mikognatis, 53 ans, candidate du PT. Dans ses tracts, elle prétend avoir été militante du PCF depuis l'âge de 17 ans. Avec une interruption, au moins, en 2001. À ce moment-là, elle rejoint le CCSA : " ce comité est indépendant, il s'active essentiellement pour les personnes privées d'un toit convenable ou expulsées " écrit-elle alors dans un article où elle fustige le PC comme étant " un sous-fifre du PS qui, à son tour, est un sous-fifre de la Droite embourgeoisée ". Mais peu après, elle réintègre son parti d'origine, pour y défendre les positions les plus ouvertement staliniennes, celles du pôle pour le renaissance communiste en France (PRCF) qui s'est singularisé en niant la terrible famine qui ravagea l'Ukraine en 1932, en désignant les trotskystes comme des alliés d'Hitler ou en approuvant les procès de Moscou au cours desquels la terreur stalinienne liquida tous les compagnons de Lénine, à l'exception de Trotsky, assassiné sur ordre de Staline, trois ans plus tard. Tout dernièrement, la candidate du PT tournait dans la cité des Alouettes pour tenter de dissuader des habitants de manifester à la mairie en faveur de la réintégration dans leur logement de deux familles expulsées (4 mai 2007). Dans un tract, elle se vanta d'être intervenue auprès des autorités municipales " pour qu'une solution provisoire immédiate empêche la honte de tentes SDF à Alfortville ". Elle n'en est pas à un mensonge près. Qu'à cela ne tienne : " une solution provisoire dans un hôtel d'accueil a été trouvée " claironne-t-elle. Certainement pas par elle mais, comme toujours en pareil cas, par les services sociaux. Cette candidate stalinienne qui se place aux côtés des mal-logeurs, le PT l'a préférée à sa conseillère municipale, dont le bilan, il est vrai, n'est pas bon du tout.
Piètres résultats pour de piètres politiques
Les résultats de ces deux candidates devraient les faire réfléchir : Florence Allègre obtient à Alfortville 424 voix, alors que Besancenot en avait recueilli 781. Quant à Mikognatis, elle en totalise péniblement 107, soit 0,8 %. Il n'y a pas que le PS qui a ses félons, le CCSA, toutes proportions gardées, a les siens : Allègre et Mikognatis, chargées de couvrir " à gauche " la politique de la municipalité. Sans succès.
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