Bush dans le tourbillon

IrakUn an et demi après leur agression contre l'Irak, Bush et son "brain trust" chrétien d'extrême droite et islamophobe sont plongés dans un magma dont ils ne sortiront en aucun cas indemnes. Après avoir claironné le 1er mai 2003 que "la guerre [était] finie", le locataire pentecôtiste de la Maison Blanche a dû faire face à une contre-offensive des résistants irakiens qui s'est amplifiée au fil des mois. Il est le seul aujourd'hui, un mois après le 1000ème mort américain (civils non compris) à affirmer que "les choses vont mieux", contrevérité proférée à la tribune de l'ONU le 24 septembre dernier.

Pilonnages aveugles

On a pu voir se multiplier les foyers insurrectionnels, aussi bien dans la région à dominante chiite que dans le triangle sunnite au nord, à l'ouest et au sud de Bagdad, sans parler des affrontements dans la capitale elle-même. La réponse américaine a toujours été le pilonnage aveugle, faisant des milliers de morts dans les quartiers très peuplés. Le dernier recul américain n'est autre que celui qui a été opéré à Nadjaf, en août face aux troupes de Moktad Sadr. Les soldats américains ont lâché les bombes sur les lieux les plus saints du chiisme avec Kerbala. On ne saurait mieux déchaîner la haine. Dans Bagdad ville, le quartier populaire chiite de Sadr City est le théâtre quotidien de ratonnades perpétrées par les régiments US et d'échanges de tirs avec les milices chiites qui recrutent à tour de bras chez les jeunes chômeurs désespérés.

"l'insurrection s'aggrave"

A ce jour, les membres les plus lucides du gouvernement républicain le reconnaissent: il est impossible de parier sur la réalisation des élections prévues en Irak en janvier car, et c'est Colin Powell qui le dit : "l'insurrection s'aggrave". Toutes les instances officielles, comme les agences de renseignement, tel le National Intelligence Council, estiment que la poursuite incessante des attaques de la guérilla risque de déboucher "sur une guerre civile à moyen terme" (New York Timesde la mi-septembre).

Un désastre, selon la CIA

Libération du 30septembre révèle que le Washington Post déclare que "les gens de la CIA sont furieux de la politique de l'Irak, car c'est un désastre et l'administration s'enfonce de plus en plus". Un officier aurait reconnu que même la zone dite verte, le centre de Bagdad, théoriquement le plus protégé, a subi des infiltrations de guérilleros. Le peuple irakien, toutes composantes confondues, est entièrement mobilisé pour bouter les états-Unis prédateurs de pétrole et de vies humaines hors d'Irak.

Le gouvernement fantoche d'Ilyad Allaoui

Le gouvernement Ilyad Allaoui apparaît pour ce qu'il est: le Quisling de Bush (Quisling était le Premier ministre norvégien petit chien des nazis lors de l'occupation de la Norvège en 1940). Plusieurs de ses membres ont été abattus, et les bonnes volontés pressenties pour les remplacer se font rares. Ce gouvernement savait et n'est bien sûr pas intervenu lorsque les exactions et tortures sur les prisonniers à Abou Graib ont été dénoncées publiquement.

Le peuple irakien est en lutte contre les prétentions des suppôts de la "civilisation supérieure" qui a remplacé la "race supérieure" (encore que...) dans le bestiaire des idéologies imbéciles instrumentalisées pour perpétuer la domination de classe et la suprématie de l'impérialisme dominant. Comme le peuple palestinien, comme le peuple afghan, il est en première ligne contre la réaction mondiale. Bush, hors d'Irak! Retrait inconditionnel des troupes US et de leurs complices en Irak!
Modifié le vendredi 24 juin 2005
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