Quatre députés à Buenos-Aires !

Argentine : Succès électoral de «Proyecto Sur»Pino Solanas est un cinéaste argentin célèbre. Parmi ses films : "l'heure des brasiers" (1968), "Mémoire
d'un saccage" (2004). Exilé à Paris de 1976 à 1983 pendant la dictature, puis député de 1993 à 1997,
Pino Solanas candidat du mouvement " Proyecto Sur " (Projet Sud) au poste de Gouverneur de Buenos
Aires, a obtenu 13% des voix élections du 10 juillet. Le MST fait l'analyse des résultats.
Le gouvernement national et son
candidat Filmus viennent de
connaître une lourde défaite. Ils
avaient joué de tous leurs liens pour
atteindre le second tour avec un écart
inférieur à 10%, et pour cet objectif, ils
avaient utilisé tout le poids de la présidente
Cristina Kirchner appuyés par des
moyens financiers importants. Le résultat
est une claque : moins 20% par rapport
au candidat arrivé en tête sans
atteindre les 28% qu'ils pouvaient espérer.
Pire encore, la liste officielle " kichnerista
" a seulement obtenu 14%, un
point de plus seulement par rapport à
celle de " Projet Sud ", et le second
tour qui s'annonce va se traduire pour
eux par une nouvelle et éclatante défaite,
produit de la politique gouvernementale.
Sans oublier la part prise par le
vote des partisans de Filmus de 70%
des projets de Macri, Gouverneur de
Buenos Aires, qui a conduit à une montée
du vote pour celui-ci.
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Défaite pour Cristina



A tout ceci, il faut ajouter que dans le
calendrier électoral arrivent les élections
dans les provinces de Santa Fe et
Cordoba, de nouvelles défaites prévues
pour les partisans de Cristina Kirchner,
alors que se profilent les primaires du 14
août. C'est dans ce cadre que le " kirchnerisme
" se prépare au second tour,
avec un risque certain celui d'offrir à
Macri un autre dimanche de gloire. En fin
de compte au lieu de rendre coupable la
population de leurs résultats catastrophiques,
les partisans de Cristina
feraient mieux de rechercher en leur sein
les responsables de leur défaite.
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Le vote Pino Solanas, un
vote de rupture



" Projet Sud " a dû faire face, pendant
toute la campagne électorale, au gouvernement
de la capitale, à celui de
l'Etat et à leurs appareils médiatiques.
Dans une lutte politique inégale et avec peu de moyens financiers, nous nous
sommes imposés comme la seule force
alternative à ces deux gouvernements.
Et si nous n'avons pu arrêter la montée
de la polarisation, ni les partisans de
Cristina ni ceux de Macri n'ont pu empêcher
que " Projet Sud " sorte de ces
élections comme la troisième force et
l'unique opposition réelle aux vieux partis
avec l'élection de quatre députés et
de quinze conseillers d'arrondissements.
La polarisation a balayé la
" Coalition Civique ", Teleman,
l' " Union Civique Radicale " et toutes
les autres listes, sans pouvoir empêcher
que 250 000 citoyens votent pour
Pino et le " Mouvement Projet Sud ".
Comme dans toutes campagnes, nous
pouvons faire le bilan des succès et des erreurs, mais fondamentalement nous
sommes fiers d'avoir participé à cette
bataille et des résultats obtenus en dépit
du contexte défavorable.

Il est hautement positif, qu'une frange
aussi nombreuse de la population se soit
tournée vers notre projet émancipateur.
Ce fait nous permet d'être optimistes
devant la prochaine étape, il nous met
devant la responsabilité de continuer à
construire le mouvement, démontrant
qu'il n'est pas vrai qu'il n'existe seulement que deux modèles possibles.
Il y a une autre voie en construction et
en plein développement soutenue par
des milliers et des milliers.

Alejandro Bodart, député !



Notre parti a travaillé, durant toute la
campagne, coude à coude avec Pino et
tous les camarades du " Mouvement
Projet Sud ", affrontant les partisans de
Cristina Kirchner et de Macri, les
pouvoirs des médias et des associations
corporatives. A partir de maintenant,
nous devons assumer les
responsabilités que nous confèrent
l'élection d'Alejandro Bodart en tant que
député du groupe " Projet Sud " dans
l'assemblée législative de Buenos Aires
et de deux camarades dans les
arrondissements 9 et 10. A partir de ces
positions nous continuerons d'impulser
le combat pour les changements dont à
besoin la capitale. Avec notre candidate
à la présidence de l'Argentine, Alcira
Argumedo, et avec tous les candidats
de notre liste nationale, nous allons
continuer d'impulser le développement
d'un projet qui, comme l'a dit Pino, est
né pour rester.

Sergio Garcia, dirigeant du MST et
du " Mouvement Proyecto Sur ".

15 juillet 2011










Modifié le dimanche 11 septembre 2011
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