En défense de Nestor Segovia

ArgentineDes entrailles de Buenos Aires est en train de naître quelque chose de nouveau dans le mouvement ouvrier argentin. Quelques caractéristiques particulières font que les
camarades du Métro et des trains de banlieues sont devenus une référence pour d'autres secteurs Ils sont combatifs. Cela fait des années qu'ils sont en première ligne
pour la défense de l'emploi et des salaires. Ils impulsent manifestations, grèves, et barrages routiers, affrontant la police et les nervis de la bureaucratie syndicale. La combativité
est leur marque d'origine.
Ils sont indépendants. La CGT est la
porte parole du gouvernement de
Cristina Kirchner et son allié le plus
fidèle pour freiner les revendications.
Elle est la complice des patrons de
Métrovilla, du Ministère du travail et de
l'U.T.A. (syndicat des employés des
transports) dans la tentative d'acheter,
de tromper ou de briser les délégués et
les militants, mais elle n'y est pas parvenue.
Le corps des délégués et les
assemblées restent indépendants du
gouvernement, du patronat et de la
bureaucratie.

Ils sont démocratiques. Dans le Métro
tout se décide dans les assemblées.
Dans ce cadre démocratique, se discutent
les différentes positions et on agit
en fonction du vote majoritaire. La
démocratie syndicale est un de leurs
outils de lutte le plus aiguisé.

Ils veulent la liberté syndicale. l'U.T.A.
a toujours refusé des élections démocratiques
avec une représentation en
rapport avec la réalité du secteur, voilà
pourquoi les travailleurs réclament au
Ministère du Travail la reconnaissance
de la nouvelle organisation qu'ils ont
construite : l'Association Corporative
des Travailleurs du Metro et des trains
de banlieues (ASGTSiP). La liberté syndicale
est un droit qu'ils défendent avec
beaucoup de force.

Une attaque contre les nouveaux dirigeants





Dans ce cadre de combativité, d'indépendance,
de démocratie et d'organisation d'organisation
que représente l'ébauche d'un nouveau
modèle syndical qui est en train de
voir le jour dans le pays, il y a une nouvelle
génération de dirigeants parmi lesquels
se détache Nestor Segovia.

Nestor Segovia, travailleur de l'atelier
de la station Constitution de la ligne C,
est dans le " collimateur " parce qu'il est,
avec le soutien de ses camarades, le porte parole public des revendications
des travailleurs. Gouvernement, patronat
et bureaucrates syndicaux veulent
le faire fléchir pour porter un coup à la
lutte des travailleurs du Métro et éviter
que ce grand exemple s'étende comme
une traînée de poudre. Le gouvernement,
le patronat et la bureaucratie veulent
éviter l'apparition de nouveaux dirigeants.
Et quand ils ne peuvent pas les
acheter, ni les défaire politiquement, ils
criminalisent la protestation sociale.

Solidarite internationale pour Segovia





Le MST et d'autres organisations,
impulsent une campagne nationale et
internationale pour un non-lieu. Déjà les
messages de solidarité se comptent par
milliers.

Les travailleurs européens connaissent
parfaitement les mécanismes utilisés
par les ennemis du mouvement
ouvrier pour tenter d'écarter les dirigeants
combatifs et démocratiques.
Encore plus quand les luttes nécessitent
des dirigeants déterminés, pour
affronter les conséquences de la crise
capitaliste mondiale de manière organisée
et dans la démocratie syndicale.

Pour cela, nous remercions les camarades
de la Commune et du NPA pour
les messages de soutien concrets qu'ils
nous ont envoyés, nous nous adressons
à eux pour élargir la campagne de
solidarité en défense de Segovia et de
tous les travailleurs en procès. Les travailleurs
ont les mêmes ennemis dans
tous les pays, les affronter de manière
unie est le chemin pour les défaire.

Ruben Tzanoff,

dirigeant du MST,

le 15 mai 2010



Quelle justice ?




Notre camarade Nestor Segovia, dirigeant
du nouveau syndicat du Metro et du
Mouvement Socialiste des Travailleurs (MST)
et les délégués Carlos Taborda, Claudio
Dellecarbonara, Jorge Pisani, Horacio Galino
et Ariel Rochetti, sont injustement poursuivis
en justice à la suite d'un dur conflit contre
Metrovias et les nervis de l'UTA, au mois
d'août 2007. Le procès s'est ouvert le 8 février
de cette année, sous le numéro 49.273/0707.

S'appuyant sur de faux témoignages, le juge
Facundo Cubas a mis en accusation Segovia
pour coups et blessures, arrêt du trafic des
transports publics. Telle est la " justice " qui
fonctionne en Argentine : mains libres pour les
corrompus du gouvernement de Kirchner, du
PJ (" Parti Justicialiste " péroniste) et pour les
bandits en gants blancs et répression contre
les militants ouvriers.




Modifié le mardi 18 mai 2010
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