Rupture ou faillite
Grèce : Annulation de la dette !Le peuple grec est aujourd'hui la principale victime en Europe des fauteurs de crise, c'est à dire du capitalisme mondial et desspéculateurs pour qui les opérations boursières et la fabrication de " produits financiers " toxiques est plus rentable que les
investissements dans le secteur productif, car le capitalisme est arrivé à l'âge de sa décomposition. S'il n'est pas possible de
détailler ces formules ici, il est aisé de montrer comment les criminels de la finance pressurent le peuple grec : un rappel historique
s'impose.En 1981 la Grèce adhère à la CEE.
En 2001 elle remplit les fameux
" critères de Maastricht " limitant
en particulier les déficits à 3% du PIB et
en 2002 elle abandonne la drachme pour
l'euro. Ce faisant, elle se voit interdire
comme chaque Etat membre de la zone
euro de passer par la BCE pour toute
initiative financière et toute forme
d'emprunt. l'euro, dont la cotation est
forte sur les places financières mondiales
devient un boulet pour la faible industrie
grecque dont les exportations descendent
en flèche hors zone euro. Rapidement
l'Etat grec se trouve au bord de la
cessation de paiement.
Répartition des tâches
Le gouvernement du socialdémocrate
Papandréou fils va obéir
aux injonctions du FMI, lequel
promet un prêt de 45 milliards de
dollars, à condition que soit mis en
oeuvre un premier plan d'austérité
(avril 2010). La riposte des masses
se traduit par de violents
affrontements avec la police
cependant que, du début des
affrontements jusqu'à aujourd'hui, le
PC grec, stalinien jusqu'à l'os
refusera toujours toute forme de
combat unitaire, manifestant à part,
lançant des mots d'ordre de grève à part
et dénonçant les prétendues collusions
des anarchistes avec la police, lors des
émeutes qui suivirent la mort d'un jeune
lycéen tué par la police.
Plan de " sauvetage "
Si les Etats ne peuvent emprunter à la
BCE, ils doivent obéir aux injonctions de
celles-ci et du FMI qui leur enjoignent
d'emprunter aux banques. A ce sujet, il
est intéressant de voir que si les banques
empruntent à la BCE, c'est avec un taux
d'intérêt de 1% tandis qu'elles prêtent à la
Grèce et à d'autres à des taux 10 fois plus
élevés. Dès lors, chaque annonce du
déficit " structurel " de l'Etat grec fait
monter les enchères sur les places
boursières qui exigent, en parfaite entente
avec les agences de notation des taux
d'intérêt d'autant plus élevés que le pays
a été mal noté et qu'il se trouve avec le
couteau sous la gorge. Un prétendu
" plan de sauvetage " de 110 milliards
d'euros est ainsi accordé par les ministres
des finances de la zone euro en mai 2010.
Au printemps 2011, nouveau coup de
tocsin : face à la nouvelle banqueroute, le
gouvernement Papandréou décide d'un
nouveau plan d'austérité économisant 28
milliards d'euros en taillant dans les
retraites, en licenciant des fonctionnaires
par milliers, et en privatisant une large
partie du secteur public.
Plan " d'aide "
Le 22 juillet 2011 un énième " plan
d'aide " de 109 milliards d'euros est
attribué. Le gouvernement Papandréou
dans une ultime manoeuvre face aux
créanciers et au couple Merkel-Sarkozy,
annonce le 31 octobre qu'il soumettra
l'accord exigé par l'UE pour un quatrième
plan d'austérité à un référendum. Cris
d'orfraies du duo Sarkozy-Merkel et du
FMI. Apeuré à l'idée d'une rupture,
Papandréou renonce au referendum deux
jours plus tard et démissionne au profit
d'un gouvernement de " techniciens "
présidé par Papadémos avec la
participation des fascistes du L.A.O.S. Ce
prétendu gouvernement de
" techniciens " n'est ni plus ni moins que
l'encadrement du personnel politique
servile " de gauche " et de droite par les
serviteurs les plus directs du FMI, de la
Banque Mondiale et des créanciers.
Plan d'austérité
Enfin, le 20 février 2012, les ministres des
finances de la zone euro accordent
un versement supplémentaire de
130 milliards d'euros en échange de
nouvelles mesures d'austérité
(5ème plan d'austérité !). Ainsi, les
dirigeants du capitalisme mondial
n'offrent aucune issue à leur
victime : comme les tortionnaires
bien connus de certains régimes, ils
plongent la tête de l'accusé dans la
baignoire et la ressortent
périodiquement avant d'exiger plus.
Ils savent pertinemment que la
prétendue croissance est un objectif
inatteignable et que les dettes ne seront
jamais remboursables. Leur objectif est
de mettre le peuple grec à genoux,
comme les peuples portugais, irlandais,
espagnol, italien, et aussi, soyons-en surs,
français. Mais les peuples ont de la
ressource. Et contrairement à M.
Mélenchon et Jacques Généreux son
conseiller, nous ne faisons pas de
distinction entre bonnes et mauvaises
dettes. La dette n'est pas
" renégociable ", elle doit être annulée.
Paul Rauschert, 28 mars 2012
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