LA POUDRIERE
La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 117 - Jeudi 12 septembre 2019
Les manifestations en Gilet Jaune ont nettement repris leur cours, ce dernier samedi, malgré cette répression dictée par la peur et la volonté d’étouffer ce qu’il reste de libertés individuelles et collectives dans le pays. Nous apprenons en même temps que la canicule a causé la mort de plus de 1500 personnes de tous âges. Officiellement, plus de 100 féminicides ont été « enregistrés » depuis le début de l’année. La politique de ce gouvernement est criminelle dans tous les domaines et fait de ce pays une poudrière.
Un jour, il nous faudra parler aussi des ravages que cause la politique du gouvernement dans le secteur de la psychiatrie. Cela pourrait expliquer en partie les meurtres commis au nom de la religion. Au reste, nombre de détenus dans ce pays sont atteint de souffrances mentales terribles.
Dès les prochains jours, il nous faudra parler de ce que fait le gouvernement en matière de destruction de l’école de la République, de liquidation des diplômes nationaux, à commencer par le baccalauréat.
Oui, nous vivons des jours de plus en plus sombres et de plus en plus corrompus.
Du fait de la politique répressive du gouvernement en matière de tabac, au moyen de prix prohibitifs, la contrebande se développe tandis que le commerce du cannabis devient un marché parallèle.
Un produit, pourtant, échappe à la répression par les prix : l’alcool. Nous voici revenu au bon temps des publicités vantant les bienfaits du vin. Tant mieux, sans doute, puisque nous sommes contre l’inflation et ne prônons pas particulièrement l’abstinence. Autre chose sont tous les « messages » qui poussent à l’alcool : la publicité est interdite pour le tabac mais non pour l’alcool…Il s’en dégage des émanations pestilentielles, brut d’hypocrisie.
Quoi qu’il en soit, toute notre vie quotidienne et notre vie sociale est atteinte d’un mal insupportable : la macronite.
Rappelons-le toujours, Macron tente de faire en « accéléré » les basses besognes préparées et amorcées par tous les gouvernements depuis 1974.
Tout le pays est plongé dans une atmosphère lacrymogène, anxiogène face à laquelle l’action collective et une dose d’humour – et une pincée de rêve- sont les seules antidotes en ce moment.
Ce qui encourage les grèves pour les salaires et les effectifs à l’heure actuelle, ce sont les manifestations en gilet jaune…
Certains ne rêvent que dans leur sommeil. Des Martinez, des Veyrier, des Berger, dirigeants syndicaux, certes, mais pas syndicalistes pour un sou.
De son côté Macron a rêvé. Il a rêvé qu’il pouvait changer la Constitution et dans la foulée liquider d’un trait tous les régimes de retraites. Le voilà qui se prend les pieds dans un tapis volant. Il a rêvé qu’il avait été élu démocratiquement, il rêve encore que sa réforme des retraites sera précédée d’un « grand débat » et que, dès le début avril, il lancera le « processus », c’est-à-dire la machine à « déconstruire », avec force « éléments de langage ». En attendant, les dirigeants syndicaux qui se croient réalistes, pragmatiques sont en pourparlers permanents avec le pouvoir et sont discrètement associés aux projets de loi destructifs, ce qui est en soi une forme de corruption politique.
Il faudra parler un jour de la corruption « artistique » qui conduit Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Pierre Arditi dans le marais dégoûtant du pouvoir, après des années de contestation.
Revenons à ce qui nous concerne immédiatement :
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La réindexation des salaires, pensions, allocations sur les prix
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L’amnistie, la Justice, la Liberté
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Un vrai travail, un vrai salaire, de vraies études pour toutes et tous
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Macron, démission !
Ce sont les premiers éléments d’un plan d’urgence et de défense des jeunes, des travailleurs et travailleuses, des retraité(e)s et leur famille.
Celles et ceux qui manifestent en Gilet jaune n’en démordent pas. Nous, non plus.
Jeudi 12 septembre 2019
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