« Groupons nous, et demain… »

« Groupons nous, et demain… »

Le Régime de la Ve république est ainsi fait qu’avec une poignée de voix, une clique peut prendre le pouvoir. 15% des électeurs inscrits suffisent. Avec ce « score », une Assemblée nationale peut devenir une Cour des miracles. Et cette Cour peut donner au gouvernement le droit d’ordonner la casse sociale généralisée. Mais, dans la vraie vie, il n’y a pas de miracles en politique et en « sociologie ». Sur ordonnance, le gouvernement Macron-Philippe et sa Cour « parlementaire » veulent imposer : la baisse générale des salaires, la fin des CDI, rendre possible les licenciements en cours de CDD, des horaires « flexibles » et « extensibles » qui nuisent à la santé, à la sécurité et à la vie de famille. La loi El Khomri et ce projet sont, en réalité, une bombe à retardement. En imposant cette « rénovation sociale » antisociale - un coup au moyen du 49-3 , un coup au moyen des ordonnances - ceux qui nous gouvernent placent le pays tout entier sur une poudrière. Comme disait Fabius, alors ministre du Budget en 1984 lorsqu’il fut décidé de faire une saignée dans la sidérurgie : « ça passe ou ça casse ». Mais, il peut arriver aussi que « ça passe » puis « ça casse ».

Nous savons donc qui sont les vrais casseurs !

Par l’abstention de plus en plus massive, les ouvriers, les employés, les jeunes montrent clairement qu’ils comptent d’abord sur leurs propres forces. Personne ne nous représente, nous, les salariés, les chômeurs, les retraités, les jeunes. Le fait que France Insoumise prétende incarner « la résistance sociale » n’y change rien : avec 5% des électeurs inscrits, Mélenchon et sa suite en seront réduit aux effets de manche dans cette Cour des Miracles, où ils feront pâle figure de fous du roi pathétiques, « pétris de la religion de la république » (Mélenchon). Ainsi va l’insoumission institutionnelle.

Dans cette situation, nous avons plus que jamais besoin de syndicats libres et unis :

Des syndicats qui revendiquent. Pas des « partenaires sociaux » du Pouvoir et du patronat.

Des syndicats qui refusent de négocier la régression sociale.

Des syndicats de la feuille de paie.

Des syndicats pour les salaires et les emplois.

Des syndicats qui prennent fait et cause pour : Code du travail, pas touche. Statuts des fonctionnaires, des cheminots, électriciens et gaziers : pas touche ! Conventions collectives, pas touche ! Nous voulons garder ce que l’on a, d’abord et avant tout !

Des syndicats qui refusent la mise à sac de la Sécu et la transformation des hôpitaux en marché de la Santé.

Groupons-nous et demain…Nous pourrons, par la force du nombre et par l’unité, inverser le cours des choses. Il est grand temps.



28 juin 2017

Modifié le mardi 27 juin 2017
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