Hommage à Marie-Hélène Weber

Les nôtresMarie-Hélène Weber, notre amie et camarade, est décédée dimanche 2 mars d'un arrêt cardiaque. Elle aurait eu 50 ans au mois de mai. Elle a été incinérée à Montpellier le jeudi 6 mars. Sa mort brutale, aussi cruelle qu'inattendue nous laisse, nous, ses camarades et si nombreux amis sans voix. Nous étions près de 200 à nous retrouver pour un dernier hommage. Au nom de La Commune, l'organisation qu'elle a construite jour après jour, en particulier en réalisant notre mensuel depuis le premier numéro, Jean-Paul Cros, membre du Comité Central et ami de Marie-Hélène a tenu à témoigner de notre douleur et de la perte immense que sa disparition signifie pour nous. On trouvera ci-dessous son discours.
Marie-Hélène n'est plus. On l'appelait tous affectueusement M.H., pour les initiales de son prénom.

Pour ses camarades de la Commune, que je représente ici, pour nous tous, c'est une perte immense.

Nous avons milité ensemble depuis son engagement dans les années 80, dans le même parti, dans la même ville, ici à Montpellier.

A la Fac, elle a tout de suite donné son énergie, qui était sans limites, dans le syndicalisme étudiant, l'UNEF. Elle y défendait l'idée d'un syndicalisme indépendant et les étudiants ont très vite découvert en elle une militante dévouée qui ne comptait pas ses heures. Ce sera sa ligne de conduite dans toutes les circonstances.

Au PCI où elle travailla comme permanente pendant plus de dix ans, où elle fut la secrétaire attitrée de Pierre Lambert jusqu'à l'exclusion dont nous fûmes frappés en mai 1992, parce que nous étions, elle et nous, naïfs au point de croire qu'il pouvait y avoir une démocratie interne dans ce parti.

Dans l'organisation " La Commune " qu'elle constitua avec nous, toujours et partout, la même conviction, le même courage, la même générosité.
M.H. disait souvent : " j'ai le sens du devoir ". Et il est vrai que dans les moments les plus difficiles, ce sens du devoir, c'est-à-dire cette conviction ancrée à jamais du combat pour l'émancipation sociale, ne l'ont jamais quittée.

Sans elle, notre mensuel n'aurait jamais pu paraître les dix premières années.

Vaille que vaille, elle a confectionné, maquetté, corrigé notre journal, son journal, et lui a permis d'exister comme mensuel. Sans doute l'a-t-elle payé de sans santé. Sans doute. Et nous lui sommes donc redevables à jamais.

Et nous n'oublierons jamais que ce modeste journal, qui est cependant notre fierté, car il est le symbole d'esprits libres, nous le devons à MH, la meilleure maquettiste, la meilleure correctrice, la meilleure du comité de rédaction, dont elle est membre à jamais.

M.H., c'était bien sûr aussi l'amie.

l'amie de tous les instants, de toutes les circonstances, bonnes ou mauvaises. " J'ai le sens du devoir ", disait-elle, oui, dans le combat politique, dans le combat laïque, elle s'engageait sans réserve, sans autres limites que celle que sa santé lui a infligées.

Que notre pleine solidarité accompagne la souffrance de Daniel, son compagnon, et de Nicolas et Olivier ses enfants. A elle qui aimait tant les chants révolutionnaires, je lui dirai, en notre nom à tous :

Adieu Camarade,

Adieu Noble coeur !

Adieu à la combattante de la IVème Internationale !



Pour La Commune, JP Cros

Modifié le mercredi 02 avril 2008
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