POUR UN COMBAT VICTORIEUX – POUR EN FINIR AVEC MACRON !
La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 64 – lundi 10 septembre 2018
La CGT et la CGT-Force ouvrière sont, comme le disait Henri Krasucki en 1982, deux branches d’un même rameau dont la racine est la Charte d’Amiens1 adoptée par la Confédération Générale du Travail en 1906.
Au cœur de cette charte, l’indépendance des syndicats vis-à-vis de l’Etat, de tout gouvernement et de tout parti ou groupement politique et la nécessité de transformer la société, d’abolir le Patronat et le Salariat, ce qui commence par la défense becs et ongles, pied à pied et chaque jour des intérêts matériels et moraux, par tous les moyens nécessaires, la négociation quand c’est possible et l’action collective quand c’est nécessaire.
Les responsables syndicaux nationaux actuels s’en tiennent-ils à cette boussole, en cette rentrée ?
Régulièrement, on nous reproche d’attaquer la CGT ou FO.
Nous plaidons non coupables. En défendant les racines sociales des deux centrales issues de la CGT historique, nous pensons en être des défenseurs (parmi d’autres).
Nous pensons aussi qu’entre ces bases historiques et de lutte de classes et l’orientation qu’impriment à ces deux centrales ouvrières leurs responsables nationaux, se développe une contradiction qui risque de provoquer, à tout moment, une fracture syndicale.
Nous avons dit : si les responsables confédéraux s’obstinent dans la voie des renoncements et de l’allégeance au Pouvoir, les salariés n’attendront plus après eux et ils pourraient bien les « dégager ». Ou bien ?
Lénine a dit un jour qu’on devrait s’efforcer de regarder l’herbe pousser. C’est évidemment au-dessus de nos forces actuelles, mais cette « image » nous incline à observer les changements de ton ou de représentants à la tête des confédérations syndicales.
Des contradictions vivantes
De ce point de vue, nous ne bouderons pas notre plaisir (tout de même relatif) à la lecture de la lettre ouverte de Pascal Pavageau, secrétaire général FO, qui est l’amorce d’une rupture avec Macron et nous l’espérons, la fin du cauchemar Mailly qui s’était, il y a un an, positionné en aide de camp de Macron pour ses ordonnances anti-travail.
En voici quelques intertitres :
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DANS LA COURSE AU « NOUVEAU MONDE » : A VOS MARQUES, PRÊTS, « MARCHÉ » !
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3, 2, 1, PARTEZ …ET QUE UBER GAGNE !
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PLACE A LA COMPÉTITION : UN CONTRE TOUS ET CHACUN POUR SOI !
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CONTRE LE PROJET DE SOCIÉTÉ « EN MARCHE OU CRÈVE » …
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ABANDON DES MÉCANISMES DE SOLIDARITÉ A LA FAVEUR DU PRINCIPE DE CHARITÉ : « AIDE-TOI ET LE CIEL T’AIDERA »
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« JE PENSE DONC TU SUIS » OU LE FANTASME D’UN ORDRE NÉOLIBÉRAL … 2
Comme quoi, les questions de personnes au sommet des organisations syndicales ne reflètent pas nécessairement la pression de forces sociales hostiles, mais sont des expressions de la lutte des classes au sein de ces organisations et leurs instances dirigeantes. Nous rectifierons si nous nous fourvoyons, mais, pour le moment, la vie montre que le remplacement de Mailly (et de sa ligne) par Pavageau ne procède pas du délit de faciès.
Pavageau est pris dans une contradiction, qu’on le veuille ou non, puisqu’il s’inscrit dans le cadre d’un appel commun CGT FO Solidaires UNEF UNL 3 où le poids de l’orientation imprimée par Philippe Martinez se fait sentir.
« Retraite par points – travail sans fin »
Cet appel commun, sous le couvercle commode de « l’unité », fait l’impasse sur l’exigence du Retrait de toutes les réformes en cours, évoque la « destruction de notre système de retraite » mais sans dire un mot contre le projet de retraite par points que Pascal Pavageau avait dénoncé, en déclarant « retraite par point –travail sans fin ». Pas un mot pour dire : « pas touche à la retraite par répartition solidaires et calculée par trimestres », ce qui serait encore en deçà du minimum, pas un mot non plus pour le maintien des régimes spéciaux.
Au-delà des questions de formulation, des centaines de milliers voire des millions de femmes et d’hommes, de salariés, de syndiqués, de militants ne sont pas disposés à sacrifier au quasi-rituel des « journées de mobilisation » étalées dans le temps sur fond de concertation avec le Pouvoir et sa technostructure pour tenter « d’améliorer le pire »
NON, IL N Y A RIEN A NEGOCIER AVEC MACRON ET SA BANDE !
RUPTURE AVEC MACRON ! CEST LA CLÉ D’UN COMBAT VICTORIEUX !
Lundi 10 septembre 2018
1 http://www.lacommune.org/Parti-des-travailleurs/archives/France/La-Charte-d-Amiens-un-acquis-a-defendre-i710.html
2 https://www.force-ouvriere.fr/lettre-ouverte-du-secretaire-general-de-force-ouvriere-du-7
3 http://www.cgt-nimes.fr/ul-cgt-nimes/spip.php?article2141
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