MENSONGES ET MAUVAIS SONGES EN MACRONIE
La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 94 – mercredi 3 avril 2019
Cette fois, c’est l’overdose de mensonges, les menteries s’entrechoquent. Le Palais de l’Elysée bruit de bobards. La nouvelle ministre issu d’un énième remanieMENT s’était déclaré prête à mentir pour «protéger le Président ». Elle a alors été nommée. Si ce n’était pas glauque, on en rirait. Pour mieux mentir, le « général » de l’ENLYSEE, pardon, l’Elysée, s’est initié aux trucages de cinéaste. Alors, Macron, flanqué de Sarkocron, se rend au plateau des Glières pour se retrancher derrière l’image du résistant et soldat Tom Morel dont la devise était « Vivre libres ou mourir » avant d’être lâchement assassiné par un milicien de Pétain.
Cours, cours Macron, ton « nouveau monde » est derrière toi 1 , mort-né.
(photo : afp/Régis Divigneau)
Contenu
La bannière bananière de Sarkozy
A ceux qui scient la branche sur laquelle ils sont assis
Ne vilipendons pas trop vite le sieur Macron. Il a de qui tenir. L’ectoplasme Hollande vient d’expliquer que nous allons avoir un gouvernement d’extrême-droite. Allons donc. Le ci-devant Hollande a créé le faux socialiste-vrai fasciste Valls et le préfasciste Macron, il a construit « normalement » la tête de pont des « réformes » que la bande à Macron « décline ». La « doctrine Philippe » en matière de répression policière, de manœuvres judiciaires, d’exploitation de « casseurs » est en réalité le « dogme anti-manifestations » mis au point par Valls. Hollande avait nommé ministre de l’Intérieur puis Premier ministre, le candidat aux primaires socialistes qui avait fait le plus mauvais score. L’ex-président normal ambitionnait de transformer le PS en « parti du progrès ». Comme il n’y parvenait pas, LREM a surgi pour pallier cette carence des hommes de Hollande.
La bannière bananière de Sarkozy
Comme il n’y parvenait pas, Macron puis Valls ont barré la route du second mandat à Hollande qui avait, selon les mauvaises langues, le charisme d’un gastéropode.
Autre piaf de mauvais augure, le prédécesseur de Hollande, s’y est mis aussi.
Ainsi, avant de communier avec le chef de l’État sur le plateau des Glières, Sarkozy a lancé, de sa sarbacane, quelques flèches empoisonnées à son endroit ; pour mieux supplier la droite de sortir de sa torpeur et de se préparer à prendre la relève du Macron, sous sa bannière bananière. En effet, de l’aveu secret de tous les tenants de l’Ordre capitaliste, Macron doit être remplacé et il ne peut pas être remplacé.
Burn Out ou Out ?
Ici et là, dans les allées du pouvoir, il se chuchote bruyamment que monsieur Macron est en état de Burn Out. Ou, en état de Out ? C’en est presque macabre. Rien de trop sain, en tous cas. Les sondages, à nouveau, ne suivent plus. Le grand débat a viré aux grands déballages. Le cercle des amis du Président-roitelet se réduit jour après jour. Fatalitas ! Tremblez carcasses ! Caletez-volailles !
« Fermeté extrême »
« Il y a vraiment une question d’autorité. Un certain nombre d’individus provoquent, insultent l’autorité de l’État. L’État doit répondre. Je suis sûr qu’il le fera mais il faut le faire maintenant et avec une fermeté EXTREME » avait plastronné Sarko, en marge du rassemblement soi-disant « contre l’antisémitisme ».
Cette fermeté EXTREME n’a pas attendu le sarko-mec. Elle est la consigne, par excellence, donnée à la police. Gare aux préfets qui s’en écarteraient d’un iota. Ainsi, le préfet de police de Paris a-t-il été limogé pour avoir invité les agents de police à ne pas forcer sur les LBD. Le simple flic qui a bousculé la manifestante septuagénaire de Nice, le 23 mars dernier, exécutait un ordre donné par sa plus haute hiérarchie. Un « dérapage » de l’État policier, parmi tant d’autres.
Il arrive même que des policiers se gazent ou se matraquent entre eux involontairement mais sûrement. L’unité du commandement vantée par Philippe au moment où il a annoncé un recours à l’armée n’est en rien réalisée.
L’armée, elle, n’a pas suivi Philippe. Signe des temps parmi d’autres. Un de ces signes qui font dire à Sarkozy « ça finira mal pour Macron » 2 .
A ceux qui scient la branche sur laquelle ils sont assis…
A nos yeux, il y a quelque chose d’aussi grave que la répression et la chaîne des « bavures » qu’elle entraîne selon sa propre loi des séries, nous voulons parler du silence des pantoufles de ce qu’il reste du mouvement ouvrier organisé. Quand les hautes directions syndicales, les chefs de la Ligue des Droits de l’homme vont-ils appeler à une manifestation nationale pour que cesse la répression, les gardes à vue, les condamnations et le maintien en prison de manifestants ? Quand ces Veyrier et Martinez cesseront-ils de scier la branche sur laquelle ils sont assis ? A moins qu’ils n’aient changé de branche, pour se poser sur la branche « salariés » du « Mouvement des Entreprises de France » - le MEDEF, occupée par le Berger de la CFDT…Le Congrès de la CGT de la fin de ce mois d’avril ne pourra pas esquiver ces questions brûlantes.
La mobilisation en Gilet –jaune ne s’arrêtera pas, tant que la répression frappera et tant que Macron sera en place. La réforme des retraites et de la fonction publique ne fera que l’aviver, d’une manière ou de tant d’autres. D’ores et déjà, la réforme de l’école a commencé à mettre le feu aux poudres.
A suivre.
Mercredi 3 avril 2019
1 Remixage du mot d’ordre de mai 1968 : Cours, cours, camarade le vieux monde est derrière toi »
2 https://www.bfmtv.com/politique/nicolas-sarkozy-estime-que-ca-finira-mal-pour-emmanuel-macron-1662670.html
- Il y a quelque chose de pourri au royaume de Macron
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