La naissance d'une nouvelle Ukraine

3è partie | Revue La Commune : Chronique hebdo, dossier Ukraine, 3è partie, Mercredi 26 mars 2014" La question ukrainienne, que bien des gouvernements, bien des " socialistes " et même bien des " communistes ", se sont efforcés d'oublier et de reléguer au fin fond de l'histoire, vient d'être remise à l'ordre du jour, cette fois avec une force redoublée "
( Léon Trotsky. "De la question ukrainienne", 1939).

Oppression bureaucratique et humiliation du peuple d' Ukraine à son apogée



La révolution démocratique nationale en Ukraine (Maidan) est la conséquence naturelle d'une crise socio-économique et de la dégradation totale du gouvernement de marionettes de Viktor Yanukovych, qui représente les intérêts du capital russe. Historiquement, c'est précisément en Ukraine — qui pendant des siècles a été asphyxiée dans " l'étreinte fraternelle "du Kremlin — que le niveau d'oppression bureaucratique et d'humiliation nationale a atteint son apogée.

" Mais, au cours des années de réaction thermidorienne, la position de l'Ukraine soviétique et, en même temps, la manière de poser la question ukrainienne dans son ensemble, furent profondément modifiées. Plus grands  avaient été les espoirs suscités, plus profonde fut la désillusion. En Grande‑Russie aussi, la bureaucratie a étranglé et pillé le peuple. Mais, en Ukraine, les choses ont été compliquées encore par le massacre des espérances nationales. Nulle part, les  restrictions, les épurations, la répression et, de façon générale,  toutes les formes de banditisme bureaucratique n'assumèrent un caractère de violence aussi meurtrier qu'en Ukraine, dans la lutte contre les puissantes aspirations, profondément enracinées, des masses ukrainiennes à plus de liberté et d'indépendance. Pour la  bureaucratie totalitaire, l'Ukraine soviétique devint une subdivision administrative d'une entité économique et une base militaire de l'U.R.S.S. Sans doute la bureaucratie élève‑t‑elle des statues à Chevtchenko, mais seulement dans le but d'écraser plus complètement le peuple ukrainien de leur poids et de l'obliger à chanter dans la langue de Kobzar des éloges de la clique de violeurs du Kremlin " (L. Trotsky, 1939)

Un enrichissement incontrôlable des clans oligarchiques, sur fond de pauvreté croissante et d'absence complète de droits pour les travailleurs, la corruption totale et la brutalité policière, tout cela devait inévitablement produire un soulèvement populaire. l'abandon, par le gouvernement dirigé par Mykola Azarov, de la signature du Traité d'association avec l'UE, a seulement servi de prétexte au mouvement de colère populaire qui couvait depuis des années. Non, ce n'est pas l'illusion d'une vie heureuse dans l'Union Européenne (UE) qui a provoqué l'irruption de milliers de personnes sur la Place (Maidan) de l'Indépendance à Kiev. La peur que l'Ukraine fasse partie de l'Union Douanière (UD) a été un motif bien plus puissant. Qui peut être attiré par une union de la Russie, du Kazakhstan et de la Biélorussie, où les dirigeants syndicaux sont poursuivis, où les travailleurs son mitraillés impunément, où la participation aux élections présidentielles finit en lynchages et en emprisonnements, où les hauts fonctionnaires protègent, avant tout, les intérêts de leurs propres entreprises multinationales, en oubliant les besoins des gens et les problèmes de l'État? l'UD est une communauté d'autocrates post-soviétiques qui ont privatisé leur Etat au bénéfice de leurs propres clans familiaux.
Comme l'a dit fort justement l'académicien russe Andrei Piontkovsky: "Le "Oui à l'Europe" ukrainien signifie à 90% "Non au modèle post-soviétique du capitalisme criminel!"
Le choix d'un moindre mal : c'est de cette façon qu'il faut considérer la présence des symboles de l'Union Européenne (UE) à Maidan. Cependant, et cela est important, la question de l'association avec l'UE est très vite passée au second plan, laissant la place à l'exigence d'un changement de régime et d'une démocratisation de la societé ukrainienne.

Le triomphe de Maidan est le triomphe du peuple



La cruelle dispersion de l"Euromaidan étudiant", le 30 novembre de l'année derniere, a provoqué une mobilisation des masses sans précédent dans l'histoire moderne de l'Ukraine. Le 1° décembre, déjà, des milliers de personnes étaient sorties dans les rues de Kiev pour protester contre le sadisme brutal de "Berkut" ("l'aigle royal"), division spéciale de la police. La population adulte de Kiev est sortie, non pour appuyer l'UE, mais pour protéger ses enfants dispersés brutalement. Le 8 décembre, le nombre des manifestants atteignait le million. Ce n'était pas la première manifestation du peuple contre la ferocité de la police ukrainienne, dont l'arbitraire a envahi tout le pays, mais l'Ukraine n'avait jamais connu une telle montée de l'indignation populaire. La haine du régime criminel a réuni les citoyens de l'Ukraine dans une protestation solidaire qui a donné une nouvelle impulsion révolutionnaire à Maidan, avec un début d'auto-organisation des masses rebelles, à la base.
Les lois ouvertement dictatoriales, approuvées par le Parlement d'Ukraine le 16 janvier, ont provoqué la radicalisation de la protestation. Grâce aux actions désespérées des rebelles, partant à l'assaut des édifices gouvernementaux, et à un vaste appui populaire dans la majorité des régions de l'Ukraine, cette fois, elle ne s'est pas embourbée dans la fourmilière du totalitarisme. Le 28 janvier la Rada Suprême de l'Ukraine s'est vu obligée de révoquer les lois approuvées, alors que le premier ministre Mykola Azarov démissionnait.
Le point crítique des trois mois de confrontation entre les autorités et le peuple a été l' annonce de "l'opération antiterroriste ", lancée le 18 février par les forces policières de l' Ukraine sur l'ordre de Yanukovych. Seul l'héroïsme extraordinaire des défenseurs de la démocratie ukrainienne, appuyée de façon intransigeante et avec abnégation par les habitants de Kiev, a empêché le régime criminel de réprimer le soulèvement populaire. Maidan, qui n'avait pratiquement pas d'armes, a résisté aux attaques des unités paramilitaires de la police, est passée à l'offensive et a gagné. Les batailles de rue dans le centre de Kiev, qui ont duré près de trois jours, ont causé une centaine de morts et plus de 500 personnes blessées plus ou moins gravement. Le 20 février, le président Viktor Yanukovych et le ministre de l'intérieur abandonnaient le pays, et toutes les institutions publiques de la capitale passaient sous le contrôle des rebelles.
Le régime criminel a été renversé, un gouvernement provisoire a été formé, la révolution continue ...

Le nationalisme ukrainien et l'impérialisme russe



Toute forme de protestation sociale est déterminée par ses causes et les particularités du développement de la situation. La tendance nationaliste et antibureaucratique de Maidan est une conséquence objective de trois facteurs: "l'ère du stalinisme" qui a causé un énorme tort national au peuple ukrainien, le Parti Communiste d'Ukraine (stalinien), pilier fondamental du pouvoir oligarchique, et la menace de l'impérialisme russe, dont l'un des vassaux, parmi les plus loyaux, est le président de l'Ukraine, Viktor Yanukovych.
Les sentiments nationalistes sont assez forts dans la société ukrainienne, mais les commentaires sur le nazisme à Maidan, dont les représentants de toutes les nationalités qui vivent en Ukraine, ont pris la défense, ressemblent à une parfaite propagande de Goebbels. Les slogans des ultranationalistes n'ont pas bénéficié d'un ample soutien dans le climat de protestation, et leur proportion, sur le total des rebelles, a baissé de 10 à 3% pendant les trois mois, selon diverses estimations.
Conformément aux résultats de l'étude sociologique du Centre "SOCIS", menée du 25 février au 4 mars 2014, le classement des sondages d'opinion des personnalités de droite et d'extrême-droite qui prétendent présenter leur candidature à la présidence est le suivant : Oleg Tyahnibok, leader du mouvement "Svoboda (Liberté) ": 2,5 % ; Dmitry Yarosh, leader du mouvement "Le Secteur Droite" : 1,6 %. http://censor.net.ua/n274301
Le nationalisme de Maidan n'est pas ethnique, mais purement civil ; c'est une réaction inévitable au chauvinisme impérial grand-russe qui montre son groin.

6 000 soldats russes en un seul jour


Ainsi, le 28 février, immédiatement après la conférence de presse de Viktor Yanukovych en fuite en Russie, les militaires russes disloqués sur la base militaire de la Flotte de la Mer Noire prirent le contrôle de tous les aéroports de la République Autonome de Crimée. En un seul jour, les troupes russes ont atteint 6.000 soldats.
Le 1er mars, le président russe Vladimir Poutine, sous prétexte de protéger les droits de la population russe, a demandé au Conseil de la Fédération une autorisation pour déployer les forces armées de la Fédération de Russie sur le territoire de l'Ukraine. Et il a obtenu cette autorisation. Parallèlement, les services spéciaux russes poussent à des actions agressives la population russophone des régions du sud-est de l'Ukraine, là où, historiquement, les sentimients pro-russes sont forts. Cependant, on ne relève pas de faits concrets de violation des droits des Russes en Ukraine. Il faut souligner que Kiev, qui a majoritairement appuyé Maidan, est une ville russophone, et jusqu'à présent, la population d'Ukraine n'a pas souffert de problèmes linguistiques particuliers. Sans aucun doute, la menace militaire russe stimule des sentiments nationalistes dans la societé ukrainienne, mais, comme l'a démontré l'histoire à plusieurs reprises, le peuple multinational d'Ukraine ne tolèrera dans son propre pays ni le nazisme, ni le fascisme. l'intervention militaire russe en Crimée et la tentative de déclencher une guerre civile dans les régions d'Ukraine qui partagent une frontière avec la Russie et où prédominent les russophones, sont des convulsions du stalinisme. La tentative de Moscou de ré-occuper les territoires perdus après la Chute du Mur de Berlín et l'effondrement de l'URSS peut mener à la dislocation de la Russie elle-même, situation qui s'aggrave d'année en année. La Russie de Poutine ressemble chaque jour un peu plus à un Etat totalitaire, agressif et inhumain, un Etat sans futur pour les gens ordinaires. Un Etat proche de ce que fut l'Etat fasciste.

Maidán, à l'épreuve du "stalinisme" de la gauche



Maidan a démontré clairement l'incapacité absolue de la gauche ukrainienne, comme force polítique indépendante. Pire, certaines organisations de gauche, habituellement dirigées par des personnes issues du Parti Communiste d'Ukraine, sont intervenues ouvertement contre le peuple rebelle, à l'unisson du gouvernement de Yanukovych et de la propagande du Kremlin qui déplore un "coup fasciste" ou une "menace nazie".
Cela a été bien commenté par Ivan Shmatko, militant du syndicat étudiant de Kiev "Action Directe" : " Oui, il existe une ultradroite ukrainienne. Oui, elle est forte. Oui, elle est dangereuse. Mais elle est seulement une partie du mouvement de protestation qui a obtenu une petite partie des postes au gouvernement provisoire. Ils n'arriveront pas à prendre le pouvoir). Réduire le mouvement de protestation à cette droite est un mensonge. Organiser des actions contre la guerre civile, en critiquant les ultras de droite à Maidan, et ensuite occuper les édifices dans l'est de l'Ukraine avec les ultras de droite russes, pour créer une image pour les médias de l'Etat fasciste de Russie, c'est une grande hypocrisie. Être de gauche et participer aux manifestations où l'on décide de "rétablir Berkut", où l'on crie "Russie", où l'on tabasse les activistes de gauche d'autres organisations, les étudiants libéraux ou le poète Zhadan, c'est une belle saloperie. Fermer les yeux sur la violence institutionelle de l'Etat, ça va plus loin que la polítique de gauche. Mais ce n'est pas qu'une question de moralité. C'est la question qui concerne le futur de la gauche en Ukraine. Se dissocier des gardiens et des conservateurs qui suscitent la haine entre les progressistes d'Ukraine pour préserver l'opportunité de maintenir une activité, un militantisme, une propagande et la persuasion. Se dissocier maintenant, c'est démontrer que la gauche n'est pas le PCU, "Borotba" ou le Parti Communiste de la Fédération de Russie, mais les militants qui optent pour la justice, l'égalité, la liberté et la démocratie (dans sa variante la plus radicale)".

" Comme elle est peu fiable, cette gauche... "



A se concentrer sur certains aspects négatifs qui peuvent exister dans toute protestation de masses, les leaders de ces organisations ont oublié les crímes du régime de Yanukovych et la menace du Kremlin. "Comme elle est peu fiable, cette "gauche" qui retient dans son tamis les moustiques et laisse passer, impassible, les chameaux!" comme l'a écrit Léon Trotsky il y a des années.
Mais ce serait une erreur de dire que les gens de gauche sont totalement exclus de la participation à la protestation nationale. Beaucoup de militants de gauche ont edifié des barricades où ils ont combattu, ont pris d'assaut les bureaux du gouvernement, ont travaillé comme volontaires dans les hôpitaux, ont fourni des vivres à Maidan et ont constitué l'Assemblée des Etudiants de Kiev. Parmi ceux qui sont tombés figurent les noms de trois jeunes militants de gauche. Parmi les blessés, on compte aussi beaucoup de personnes de gauche.
De façon évidente, la protestation du peuple ne s'arrêtera pas à ce qui a été obtenu, la lutte continuera et les vrais militants de gauche ne la fuiront pas. Il faut ici attirer l'attention sur l'initiative de l'"Opposition de Gauche" d'Ukraine qui a proposé son "Plan de transformation sociale":
1. La démocratie contre l'oligarchie
2. La nationalisation des principaux secteurs de l'économie
3. Le contrôle des travailleurs dans les entreprises, quelle que soit la forme de leur propriété
4. La mise en place d'un impôt sur les produits de luxe
5. l'arrêt de la fuite des capitaux vers les pays offshore
6. La séparation réelle entre le gouvernement et le monde des affaires
7. La réduction des coûts de la bureaucratie
8. La dissolution de "Bérkut" et des autres unités speciales
9. l'accès à l'éducation et à la médecine gratuite
10. La libération du joug de la dette envers les organismes internationaux

La force évidente de Maidan réside dans le fait que l'attitude envers elle est un critère clair pour détecter ceux qui spéculent avec l'idée abstraite de gauche, mais qui, de fait, appuient l'impérialisme russe et ses méthodes fascistes.
Aujourd'hui, grâce à Maidan, nous nous situons à un moment historique : celui où la gauche, se débarassant de la contamination stalinienne, se constitue sur une nouvelle base. La question de la formation d'une organisation polítique unifiée, dans tout l'espace post-soviétique, occupe une place très importante dans l'agenda polítique.

Le besoin d'une organisation internationale des travailleurs



"Le printemps arabe", les grandes manifestations de masse en Turquie, en Grèce, en Bulgarie, au Brésil, en Ukraine, en Bosnie et dans d'autres endroits du monde, présentent, au-delà de leurs particularités, une unité de processus révolutionnaires représentant le futur de la civilisation, dans une situation de crise systémique du capitalisme.

l'impérialisme nord-américain, qui essaie maintenant d'utiliser les évènements en Ukraine en fonction de ses propres intérêts, est tout autant une menace que les tentatives du Kremlin d'écraser la jeune démocratie ukrainienne. La majorité des travailleurs de l'ancienne URSS n'a pas encore idée des problèmes qu'amènent avec eux le FMI, la Banque Mondiale et les autres intermédiaires de l'oligarchie internationale. La Russie de Poutine et son inébranlable pouvoir oligarchique criminel suscitent un rejet évident, qui pousse les peuples des anciennes républiques soviétiques dans les bras de l'UE et de l'OTAN. l'expérience de la lutte contre les réformes néolibérales et l'impérialisme nord-américain, acquise par les organisations de gauche de beaucoup de pays, est donc très intéressante pour l'actuelle Ukraine, dont le destin, sans aucun doute, affectera le futur de l'Europe et du monde.
La IV° Internationale doit clairement comprendre l'énorme importance de la question ukrainienne pour les destinées non seulement de l'Europe sud‑orientale et orientale, mais encore de l'Europe tout entière. Nous avons affaire à un peuple qui a donné des preuves de sa vitalité, qui a une population égale à celle de la France, qui occupe un territoire exceptionnellement riche et qui, de surcroît, est de la plus grande importance stratégique. La question de l'Ukraine est posée dans toute son ampleur.Il faut un mot d'ordre clair et précis, qui corresponde à la situation nouvelle. A mon avis, il n'existe à l'heure actuelle qu'un seul mot d'ordre de ce type : pour une Ukraine soviétique, ouvrière et paysanne unie, libre et indépendante ! (L. Trotsky, 1939)

Aujourd'hui, nous assistons tous à la naissance d'une nouvelle Ukraine. A la naissance d'un pays encore du lourd héritage de l'époque impériale et stalinienne, un pays dont le peuple héroïque aspire sans peur à la liberté et à la justice. Comment sera ce pays et comment sera le monde entier ? Voilà qui dépend de chacun de nous.

¡Pour une Ukraine libre !


¡Pour une organisation internationale des travailleurs !


¡Non à l'impérialisme !



Anatoli Matvienko, Coordinateur de la section biélorusse du MST
5 mars 2014

Kobzars: troubadours ukrainiens itinérants, qui, à partir du 16°, chantaient dans les villages en s'accompagnant d'une bandoura.

Traduction : E.L .avec PC.
Modifié le mercredi 26 mars 2014
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