LA CRISE TOTALE !

La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 87 – lundi 11 février 2019

Comme nous l’avions pressenti à la fin du mois de juillet, l’affaire dite Benalla a ouvert une brèche dans laquelle s’est engouffré le mouvement en Gilet jaune. Tant et si bien que la contre-réforme des retraites est bloquée dans les coulisses de la concertation avec les « partenaires sociaux », elle-même en souffrance.
La campagne des élections dites « européennes » est, elle aussi, en rade. Les apprentis sorciers populistes qui avaient voulu créer de toute pièce un mouvement poujadiste, avec un secteur du patronat, se retrouvent Grosjean comme devant, tels des apprentis sorciers. C’est le cas de Madame Mouraud et de Madame Le Pen. Un récent sondage nous dit qu’en cas d’un nouveau second tour Macron-Le Pen, se produirait une « explosion du vote blanc ».
L’expression la plus visible de cette crise totale est donnée par la répression qui se déchaîne contre les manifestants et qui ajoute de la crise à la crise. Elle trouve une expression triviale dans l’incapacité de Macron à se dominer, à être maître de ses propos. Au sommet de l’État, c’est la panique qui l’emporte…

LA CRISE TOTALE !

Les choses se compliquent encore du fait de l’absence d’opposition parlementaire audible. Voilà qui oblige les macronistes à polémiquer directement contre la population, à attaquer de front les droits démocratiques issus de la révolution française et de la résistance au régime de Pétain et au nazisme.

Quelle opposition réelle ?

Monsieur Mélenchon ne parvient plus à occuper le « ministère de la parole » et ne détient plus le portefeuille de la Récup’. Le mouvement en Gilet jaune efface la FI et ses « marées populaires » et « révolutions citoyennes » artificielles. Son ami Etienne Chouard le lâche, après l’avoir aidé à trouver la parade au mot d’ordre « Macron démission » en la personne du RIC. Entre-temps, il a dû se séparer de son aile la plus ouvertement nationaliste. Il demeure néanmoins plus audible que monsieur Hamon. Quant au camarade Yan Brossat, il en est réduit à scander : « Non à l’Europe de l’argent, oui à l’Europe des gens ». Il vaut mieux cela que ne rien dire, même si cela revient au même. Les gens ? C’est tout le monde et donc, c’est personne.

La mobilisation en Gilet jaune domine l’actualité

Chaque semaine, les medias aux mains des milliardaires annoncent que la mobilisation GJ fléchit. Nous n’en savons rien, en fait, tant les chiffres officiels sont ridicules…En mai 1940, le pouvoir ne claironnait-il pas : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». C’est du même ordre, cela ressort de la propagande et des communiqués de guerre. Quoi qu’il en soit, la mobilisation en gilet jaune domine et vertèbre toujours et encore l’actualité la plus officielle.

De Rome à Paris, Budapest et Moscou

Ce n’est pas un phénomène purement français, dû à d’irréductibles gaulois. De Moscou à Budapest et de Rome à Paris, sous des formes différentes, la lutte de classes s’affirme contre les « réformes » et contre leurs conséquences. Les travailleurs et les couches sociales opprimées, spoliées se rassemblent ou cherchent à se rassembler consciemment ou instinctivement contre capitalistes, oligarques et banquiers tous ordonnés sur les mêmes plans d’austérité, quels qu’en soit les auteurs : Macron en France ou Salvini en Italie. Ce samedi 9 février, l’Italie comme la France était le théâtre de puissantes manifestations anti-gouvernementales.

Notre position, dans l’urgence

Dans l’urgence, la position de La Commune est celle-ci :

- Ré indexation immédiate des salaires, pensions, allocations et Régularisation, par leur augmentation générale à hauteur des besoins
- Libération sans condition de Christophe Dettinger et de tous les manifestants emprisonnés
- Amnistie sans condition de tous les manifestants condamnés, qu’ils soient Gilets jaunes, syndicalistes, lycéens
- Interdiction des LBD- Flash Ball, grenades anti-manifestations
- Retrait total de la loi anticasseurs
- Indemnisation de tous les blessés par les assurances et par l’État
- Macron, démission

Nous soumettons ces propositions à la réflexion de toutes, tous et de chacun, chacune

A suivre…


Lundi 11 février 2019

Modifié le dimanche 10 février 2019
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