Ce que nous voulons : LA VICTOIRE, CETTE FOIS CI !

PAR LE RETRAIT TOTAL DE TOUTES LES ORDONNANCES
PAR LE TOUS ENSEMBLE, MAINTENANT !

La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 37 – vendredi 23 mars 2018

Si Macron lisait les tracts « anticapitalistes », il y trouverait sans doute matière à se rassurer, il y apprendrait que « beaucoup de salarié-e-s hésitent à s’engager dans la bataille car, si les attaques du gouvernement nous fait perdre beaucoup, la situation est déjà dramatique sur la plupart des lieux de travail ».
Dans ces conditions, Macron ne s’inquiétera guère de « la contre-offensive » que les leaders du NPA appellent de leurs vœux les plus pieux « 50 ans après mai 68 ».
C’est un classique en politique « de gauche » de faire porter aux masses la responsabilité d’hésitations qui ne sont même dictées par la prudence.
Le 22 mars, un cheminot sur trois était en grève et ce, sans appel « unitaire », des centaines de milliers de salariés ont manifesté, mais ce sont des « hésitations » à en croire certains « analystes » anticapitalistes qui, comme aurait dit Coluche « ont des idées sur tout et surtout des idées »….

Ce que nous voulons : LA  VICTOIRE, CETTE FOIS CI !
Table des matières

Tout, sauf l’essentiel !

Il vaut mieux être « Tous ensemble » que mal accompagné

L’unité, oui ! Pour le retrait de toutes les ordonnances – pour le retrait du « pacte ferroviaire »

Action publique 2022 est le cadre de concertation et de réalisation de l’objectif de 120 000 agents publics d’ici 2022

POUR LE TOUS ENSEMBLE

Ces anticapitalistes sont bien entendu bien plus « à gauche » que nous, autrement plus « radicaux » : à l’heure où nous militons pour un front du refus général à même d’arracher l’abrogation totale de toutes les ordonnances qui détruisent la vie de toutes et tous, ils montent à l’assaut de la Lune pour passer directement à cette « contre-offensive » façon 68 pour imposer des mesures d’urgence d’un tout autre calibre :

- réduction massive du temps de travail sans perte de salaire pour en finir avec le chômage et la souffrance au travail, l’interdiction des licenciements, des suppressions de poste, la réquisition des banques et grandes entreprises .

Nous pourrions applaudir des deux mains à un tel PLAN D’URGENCE mais …

Besancenot et ses amis veulent imposer ces grandes avancées au gouvernement. Et c’est d’ailleurs là que le radicalisme tourne au vinaigre – Qui peut imaginer une seconde que Macron puisse appliquer, bon gré, mal gré, un plan de mesures de ce type ?

Tout, sauf l’essentiel !

Là n’est pas encore le « hic » le plus grave : Besancenot promet tout, absolument tout, sauf l’ABROGATION DE TOUTES LES ORDONNANCES MACRON !!!!

Nous n’opposons pas cette exigence vitale à la satisfaction de toutes les revendications, mais nous savons que sans l’unité d’Action pour la convergence de la lutte à partir de cette exigence incontournable, Macron ne lâchera pas. Besancenot qui n’est pas un poussin venant à peine d’éclore le sait au moins aussi bien que nous. Mais la préoccupation de son tract est autre : « une mobilisation nationale et unitaire pour construire une opposition nationale et unitaire à ce gouvernement, dans les entreprises, les quartiers, les bureaux . » Pour qui n’aurait pas compris, le but n’est pas d’arracher l’abrogation totale de toutes les ordonnances, on devrait se mobiliser pour « construire une opposition » !!!! Il y a de quoi hésiter, en effet, dans ces conditions. Il faudrait faire grève et occuper la rue…pour l’Union de la gauche. Pour construire une « opposition » avec Hamon !!!

Il vaut mieux être « Tous ensemble » que mal accompagné

Hamon, ministre-clé du gouvernement Hollande-Valls lorsqu’après une grève dure des cheminots, ce pouvoir nous a infligé la réforme de 2014 dont le pacte ferroviaire de Macron découle très logiquement.

Nul doute que nombre de militants du NPA doivent être en colère ou désorientés en lisant cette prose. Nombreux doivent être dépités de voir cet émule d’Ernesto Che Guevara, évitant d’évoquer même prudemment la perspective de la grève générale qui, seule, pourrait donner vie à son Plan d’urgence…Un plan d’urgence auquel Hamon ne manquerait pas d’opposer, sur le ton affable qu’on lui connaît, son « revenu universel » de précarité totale.

Evidemment, lorsque nous critiquons tous ces « grands » qui sont au chevet du « monde du travail et de la création », nous pouvons passer pour des empêcheurs de tourner en rond, pour des diviseurs, des coupeurs de cheveux en quatre dans le sens de la longueur voire des aigris.

Or, nous ne sommes ici en train de nous heurter à propos d’un « programme », d’un « projet de société » ou même sur une histoire « d’alternative globale », nous nous heurtons à tous les chefs politiques qui ne disent pas clairement : tous ensemble, en même temps, pour arracher le retrait total de toutes les ordonnances présentes et à venir. Nous ne sommes pas « candidats ». Nous avons bien sûr notre programme : pour l’Etat- Commune – Pour un parti des travailleurs . Nous ne l’opposons jamais aux tâches de l’heure.

L’unité, oui ! Pour le retrait de toutes les ordonnances – pour le retrait du « pacte ferroviaire »

Si demain matin, Hamon fait une déclaration à la télé pour affirmer : ces ordonnances et pactes doivent être retirés, nous le respecterons. Pour l’instant, comment respecter un des hommes qui a infligé un sévère recul aux cheminots ? On peut le respecter comme individualité mais pas comme politicien. Il n’a exprimé aucun regret – Au gouvernement, il savait se renier mais, dans l’opposition, il ne sait pas renier son ministère, sa participation au gouvernement ultra-réactionnaire de Valls. Tout aussi réactionnaire que le gouvernement Macron, entièrement hissé sur le bilan de Valls.

Ce n’est donc pas après Besancenot en tant que tel que nous en avons- Nous en avons après ce qu’il véhicule dans les médias. Personne n’a besoin de confusion, de bouffées romantiques révolutionnaires comme ersatz d’enthousiasme révolutionnaire tendu vers le seul but qui tienne: la victoire, cette fois-ci, par le retrait total de toutes les ordonnances présentes et à venir, par le retrait du pacte ferroviaire, par le TOUS ENSEMBLE, maintenant !

En fait, une chose est certaine, les salariés, à plus forte raison lorsqu’ils doivent entrer en grève, n’aiment pas les « directeurs de conscience », les «radicaux » et « fédérateurs » divers qui cherchent, même involontairement, à confisquer ou récupérer le mouvement que cherchent à engager de larges couches d’ouvriers, de jeunes, de chômeurs, de retraités, de travailleurs en y greffant dessus leurs « désirs d’avenir », en y mettant un autre contenu, au nom – par exemple – d’un hypothétique « débouché politique », quel qu’il soit.

En politique, tout se tient : pour le 22 mars, il n’y a eu aucun appel confédéral à la grève interprofessionnelle, ce qui a limité la portée de cette journée. Pour notre part, nous n’avons fait croire à personne qu’elle pourrait être l’amorce du « grand débordement », de la « contre-offensive ». Nous avons dit le plus simplement du monde : gagner tous ensemble ou perdre les uns après les autres. Nous n’avons eu cesse de répéter : la concertation avec Macron lie les mains de nos syndicats. Ainsi est-ce.

N’en déplaise à bien des censeurs, cette détermination n’a rien à voir avec le maintien dont ne sait quel Statu quo. S’agissant de la SNCF, il n’y a qu’un seul moyen de résoudre la crise du rail provoquée par les réformes antérieures : UN SEUL RESEAU NATIONAL – UNE SEULE SOCIETE DE CHEMIN DE FER- MONOPOLE PUBLIC D’ETAT DU RAIL – LA SNCF – A BAS L’OUVERTURE A LA CONCURRENCE .

Dans cette voie, il faut briser le PACTE FERROVIAIRE, arracher SON RETRAIT TOTAL.

De la même manière, comment pourrait-on tourner autour du pot devant la machine de guerre dont le nom de code est ACTION PUBLIQUE 2022 dans la fonction publique ?

Action publique 2022 est le cadre de concertation et de réalisation de l’objectif de 120 000 agents publics d’ici 2022. Cela passe par des destructions ou « externalisations de services » et même par la destruction d’archives historiques et administratives qui ne seraient pas « essentielles » (comme s’y emploierait n’importe quel régime totalitaire ou république bananière)

POUR LE TOUS ENSEMBLE

Macron et les médias qui tentent de le protéger (non sans grincer des dents, à l’occasion) ont placé les cheminots sous les projecteurs, ce qui leur permet de s’attaquer sans retenue aux chômeurs, à la formation professionnelle, aux apprentis, au droit à l’université, tout en essayant de réduire les derniers droits qu’une « opposition » au parlement pouvait faire valoir (présenter des amendements à un projet de loi, par exemple). Macron « focalise » sur les cheminots aux seuls fins de les isoler et de mieux s’attaquer à toutes et tous

C’est pourquoi, nous intervenons pour que le retrait de toutes les ordonnances soit le cri de ralliement de toutes et tous. Pour reprendre une des idées du Manifeste du parti communiste de Marx, nous n’avons pas d’intérêt distinct des intérêts des salariés.

L’intérêt immédiat des salariés, au moment présent, c’est LE RETRAIT TOTAL DE TOUTES LES ORDONNANCES MACRON.

En dépit des blocages « d’en haut » ce 22 mars :

- Des centaines de milliers de manifestants dans toute la France ;

- Un tiers des cheminots ont fait grève bien que les chefs fédéraux CGT n’y appelaient pas.

Pour parvenir à arracher le retrait de toutes les ordonnances et « pactes » ou autres « action publique 2022 », les moyens peuvent être levés par nos organisations, maintenant : LA GREVE, TOUS ENSEMBLE, AU MEME MOMENT – LA MANIFESTATION, TOUS ENSEMBLE, AU MEME ENDROIT AU MEME MOMENT !




Vendredi 23 mars 2018

Modifié le vendredi 23 mars 2018
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