POUR LE DROIT A L'AVORTEMENT SÛR, LIBRE ET GRATUIT POUR TOUTES LES FEMMES EN ARGENTINE !

Communiqué

Mercredi 19 février 2020, date du second anniversaire du premier grand rassemblement de 2018 réclamant le droit à l'avortement sûr, libre et gratuit pour les Argentin.e.s, avait lieu dans plus de 100 villes et capitales du monde ainsi qu'à Buenos Aires des rassemblements et pañuelazos pour soutenir à nouveau l'accès à ce droit humain fondamental.
La Commune, déjà mobilisée en 2018 pour l'obtention de cette revendication essentielle pour les droits des femmes, a participé à ce rassemblement.

POUR LE DROIT A L'AVORTEMENT SÛR, LIBRE ET GRATUIT POUR TOUTES LES FEMMES EN ARGENTINE !

Souvenons-nous qu'il y a un an et demi, le 8 août 2018, avait eu lieu le vote des sénateurs et sénatrices contre la légalisation de l'avortement, alors que le projet de loi avait été adopté par les député.e.s.

La mobilisation des Argentin.e.s n'a pas failli depuis : des rassemblements, des manifestations, des actions ont continué de rythmer la vie sociale et politique du pays depuis lors.

Aujourd'hui le contexte politique a changé, la société argentine a évolué, profondément ébranlée par ce qui peut être considéré comme une vision totalement réactionnaire, sectaire, discriminante et sexiste du droit à choisir de procréer ou non et du droit qu'ont les femmes à être souveraines, à disposer de leur corps, et montrant aux yeux du monde entier l'emprise autoritaire sur les parlementaires d'une Église toute puissante et de sa classe bourgeoise.

Le 1er mars prochain s'ouvrira une nouvelle session parlementaire qui, le nouveau président s'y est engagé, statuera sur un nouveau projet de loi. Pour l'heure, nous ne savons pas s'il s'agira de dépénalisation ou de légalisation.

Or pour l'écrivaine et militante pro-avortement Claudia Piñeiro, « La dépénalisation ne serait pas suffisante. Si on dépénalise l'avortement, sans le légaliser, la femme n'ira pas en prison mais elle n'aura pas accès à l'acte médical. Ceci va au détriment des femmes les plus vulnérables qui ne peuvent pas aller à la pharmacie et s'acheter une pilule abortive, mais qui devraient pouvoir accéder à un hôpital public pour se faire avorter. »

Pour le MST, Movimiento Socialista de los Trabajadores, membre de la Ligue Internationale Socialiste, le projet proposé par le gouvernement porte trop de concessions aux anti-avortements et à l'Église : raccourcissement du délai pour procéder à l'IVG, possibilité pour les institutions d'invoquer une clause de conscience, ce qui exclurait les cliniques privées, les centres de soins et les centres sociaux, et ajout de deux autres projets pour renforcer le rôle maternel.

Rappelons qu'en Argentine, l'avortement est interdit sauf en cas de viol ou de risque de péril pour la mère et est passible de 4 ans de prison, que le nombre d'avortements clandestins est estimé à 500 000 chaque année, mettant ainsi en danger la vie des femmes, et faisant d'elles des criminelles ; on estime à une cinquantaine par an le nombre de décès des suites d'avortements clandestins. Rappelons aussi qu'une adolescente devient mère toutes les 5 minutes, et que, alors que l’Argentine traverse une grave crise économique, 7 personnes pauvres sur 10 sont des femmes.

Face à toutes les attaques et restrictions que nous subissons en France alors que l'IVG est légale (fermeture de centres d'IVG et de maternités, baisse des moyens donnés aux associations et au planning familial, invocation de la clause de conscience de certain.e.s médecins, manque d'information auprès des jeunes, pression des intégrismes religieux et de partis de droite extrémistes...) plus que jamais il est important de se mobiliser pour défendre ce droit pour toutes les femmes de tous les pays !

Pour le droit à l'avortement sûr, libre et gratuit pour toutes les femmes argentines !



19 février 2020


Modifié le dimanche 23 février 2020
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