Emigrants de Ceuta et Melilla : "Déshabillés, déchaussés et envoyés mourir, sans eau"
déchaussés et envoyés mourirC'est en ces termes que deux diplomates guinéens dénoncent le sort qui a été fait à leurs ressortissants et à de centaines et milliers d'autres africains, au Maroc, aux frontières des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.Les témoignages également dignes de foi d'une équipe de M.S.F. (Médecins Sans Frontières) viennent renforcer les images d'apocalypse que nous avons tous vues à la télévision de ces hommes menottés, entassés dans des autobus, sans eau ni nourriture, pour être jetés en plein désert saharien.
" Il y avait parmi nous des femmes et des enfants. Quand on a vu qu'ils nous débarquaient, on a résisté et on leur a dit : " Vous ne pouvez pas nous abandonner ici à une mort certaine. On a essayé de bloquer leurs bus. Ils nous ont frappés et il sont repartis. Ensuite on a marché vers la frontière, mais les Algériens nous attendaient, les armes braquées sur nous " a raconté l'un d'eux.
Au total, selon une O.N.G. espagnole, SOS-RACISMO, ce sont près de 2 400 émigrés africains qui ont ainsi été rejetés aux confins sud du désert marocain par les forces de l'ordre du royaume en une semaine.
" PUTO NEGRO "
Et il y a d'abord eu, avant eux, les forces de police du royaume espagnol et du Premier ministre (P.S.O.E.), Zapatero qui ont expulsé illégalement de Ceuta et Melilla les rescapés, ceux qui avaient réussi, en s'accrochant aux barbelés, en évitant les balles (14 morts) à passer de l'autre côté. " Puto negro, puto negro ! " (putain de nègre), leur criaient les policiers de la " démocratie " espagnole en les renvoyant dans les bras de ceux de la " jeune démocratie " du roi Mohamed VI, comme il est désormais de bon ton de caractériser ce régime parmi les médias et hommes politiques, de droite comme de gauche...
Zapatero, grand allié de Chirac (souvenons-nous des réunions publiques communes pour le oui au référendum), grand ami de Hollande, frère politique du P.S. français, a réactivé un accord passé en 1992 avec Rabat permettant le renvoi automatique vers le Maroc des " clandestins ".
Et le front commun des " jeunes " et moins jeunes démocraties, s'est immédiatement constitué pour endiguer le flot de ceux qui veulent tout simplement survivre.
LA SAINTE ALLIANCE CONTRE LES ÉMIGRANTS
La Commission européenne a envoyé une mission technique sur place pour, selon son porte-parole Franco Frettini " essayer d'évaluer l'ampleur de l'immigration " et " écouter attentivement les autorités marocaines et espagnoles pour voir comment on peut les aider ". A quoi ? A accueillir ou à expulser et faire mourir les clandestins dans le désert ? On connaît la réponse.
Julien Dray, porte-parole du P.S. français a pour sa part, dans ce concert de gens bien nourris, et propres sur eux préconisé un " partenariat " entre pays d'émigration et pays d'immigration pour tenter de juguler (souligné par nous) le flux des candidats à l'exil vers l'Union européenne ".
Brûlés à Paris dans des hôtels insalubres, expulsés " pour leur bien " des taudis où on les placés depuis des années, jetés au milieu du désert avec l'accord complice du gouvernement (P.S.) espagnol et du digne fils du dictateur Hassan II, décidément, la vie des êtres humains, surtout s'ils viennent d'Afrique (mais pas seulement) ne coûte pas cher aux yeux des barbares qui nous gouvernent...
LIBRE CIRCULATION POUR TOUS !
DES PAPIERS POUR TOUS !
DROIT AU SEJOUR SANS CONDITIONS !
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