CPE-CNE, Pour gagner : Grève générale !
Pour gagner : Grève générale ! | CPE-CNE : tract de l'organisation La Commune du 2 avril 2006Ainsi, contre la volonté majoritaire du pays, Chirac a décidé de promulguer la loi imposant le CPE, tout en affirmant que les deux aspects les plus controversés du CPE, la période d'essai et l'absence de motivation du licenciement seraient revus dans une autre loi.Cette manoeuvre de marchand de tapis ne trompe personne : le CPE est bel et bien maintenu, quels que soient les aménagements à la marge.
Le patronat, dont les entreprises cotées au CAC 40 ont engrangé cette année plus de 83 milliards d'euros de profits, peut continuer à se frotter les mains : le piège de la précarité sans limites pour la jeunesse est toujours là.
LA PRÉCARITE N'EST NI AMENDABLE,
NI NEGOCIABLE !
Plus que jamais, retrait du CPE !
Une question, la plus importante, se pose désormais : comment faire pour gagner et faire reculer Chirac-Villepin-Sarkozy, dont on voit bien qu'ils sont aux abois ?
Peut-on gagner en multipliant les journées d'action et autres " temps forts " ?
Toute l'expérience de ces dernières années, dans la lutte contre la réforme de la Sécurité Sociale, des retraites, de la décentralisation le prouve : non. La tactique des " journées d'action " permet, qu'on le veuille ou non, aux gouvernements d'imposer leurs attaques, de faire passer leurs mauvais coups.
ASSEZ DE JOURNEES D'ACTION !
Les journées d'action hebdomadaires, étalées dans le temps, fatiguent les salariés, émoussent la mobilisation. Elles donnent le temps au gouvernement de reconstituer ses forces, organiser la pression et même réprimer lycée par lycée, fac par fac, entreprises par entreprises. Les journées d'action sont le meilleur moyen d'aboutir au pourrissement du mouvement, au seul bénéfice du gouvernement.
Le 13 mai 2003, contre la réforme des retraites, comme le 28 mars dernier, il y avait 3 millions de manifestants dans la rue. Une semaine après, le mouvement refluait, et le gouvernement Chirac-Raffarin obtenait ce qu'il voulait. Pourquoi ? Parce que les journées d'action, les grèves et manifestations étalées dans le temps, de mars à mai 2003, avaient fini par fatiguer, lasser, décourager les salariés. Veut-on obtenir la même chose avec le CPE ?
Tous les dirigeants syndicaux, au lendemain de l'intervention de Chirac, continuent d' exiger le retrait du CPE. l'unité syndicale est maintenue et c'est une bonne chose. Alors, il faut en finir avec les " journées d'action " (7 février, 7 mars, 23 mars, 28 mars, maintenant le 4 avril et demain ?.)
Il faut écouter la voix de la coordination étudiante qui a lancé, samedi 1er avril, à nouveau l'Appel à
LA GREVE GÉNÉRALE JUSQU'AU RETRAIT TOTAL
C'est la seule méthode pour gagner. Le 4 avril, nous serons à nouveau ensemble dans la grève et la manifestation. Alors, si au soir du 4 avril, Chirac n'a pas cédé, il est grand temps que les organisations syndicales prennent leurs responsabilités et appellent les salariés et les jeunes à LA GRÉVE GÉNÉRALE JUSQU'AU RETRAIT TOTAL DU CPE-CNE ! Ce gouvernement est à bout de souffle, ne lui laissons aucun répit !
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