La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 86 – lundi 4 février 2019
L’affrontement en gilet jaune est le révélateur de « l’état de l’État de droit ». Il montre l’impossibilité pour un pouvoir voué aux contre-réformes de respecter les libertés individuelles et publiques. Il montre aussi l’incapacité des dirigeants du mouvement ouvrier et démocratique d’organiser la défense des droits fondamentaux, démocratiques et sociaux. Démocratie et régression sociale sont décidément incompatibles. Démocratie et chômage-misère-exploitation sont inconciliables. Tout pouvoir mandaté pour mettre à bas les acquis et droits sociaux est naturellement conduit à s’attaquer aux droits démocratiques de la population, pour mettre à genou les travailleurs, les jeunes, les retraités et toutes les couches sociales autres que les capitalistes, les spéculateurs, les banquiers et gros rentiers. Ironie des choses, c’est un député du centre-droit qui a porté bien haut dans l’hémicycle la défense des libertés fondamentales face à la loi anti-casseur qui se trame contre nous toutes et nous tous. Il l’a fait en appelant ce projet de loi par son nom : un projet de loi Vichyste, digne de Pétain. |