La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 56 – mardi 17 juillet 2018
Comme il y a vingt ans, la Coupe du monde arrachée par les Bleus a donné lieu à un déferlement dans tout le pays et à Paris, à une marée humaine. Les avis sont partagés. Hystérie collective ? Liesse d’une « France » moutonnière ? Exutoire ? Le phénomène est plus contradictoire qu’il n’en a l’air. Les Bleus sont considérés comme des héros, pour leur combativité, leur tension vers un seul but : la victoire. Ils sont aussi l’antithèse de ces leaders « opposants » ou « syndicalistes » qui ne cherchent pas à vaincre Macron, qui parlementent ou conversent avec lui. Les jeunes, les salariés qui sont sur les boulevards, en une masse compacte, se rendent comptent qu’ils sont une force, la force de la masse qui se sent unie. Ils n’ont pas un mot pour le chef de l’Etat. Ils sont tout à la fois joyeux et en colère. En première ligne, celles et ceux que l’on appelle « la jeunesse des banlieues ». |