AFFAIRE DSK : OUVRONS LES FENETRES, DE l'AIR, VITE !

DE L'AIRInutile de présenter ce qu'il est convenu l'Affaire Strauss-Kahn. Inutile de revenir sur ses aspects les plus glauques. Inutile de prétendre à une quelconque objectivité. Inutile de se confondre en vaines spéculations. Commençons par dire que toutes nos pensées vont à cette jeune femme de ménage, mère isolée, qui vit un calvaire depuis le 15 mai dernier. Revenons sur les dégâts qu'elle occasionne sur la scène politique en France ou, comme on dit de nos jours, sur ses dommages collatéraux. Mais aussi sur la surenchère d'hypocrisie et de mauvaise foi, mêlée d'affolement, qu'elle libère parmi les caciques du PS et la pseudo-intelligentsia qui l'environne, au-delà de toute retenue et de toute décence.

Une cruauté insoutenable



Les images de DSK, le visage défait, sortant d'un sordide commissariat de Harlem et menotté comme un malfrat ordinaire a soulevé une tempête d'indignation, drapée sous les plis du principe de présomption d'innocence. Madame Aubry en était révulsée.

" Des images d'une cruauté insoutenable ", s'est-elle exclamée, pendant que le député PS Cambadélis assurait que DSK " sera bientôt parmi nous " Indignation bien sélective : on ne voit ni n'entend les mêmes s'indigner à la vue des sans-papiers menottés pendant les rafles et les expulsions par charters ou à leur arrivée dans les centres de rétention administrative.

Au même moment, une dépêche AFP tombait :

La commémoration de la "Nakba" (catastrophe), selon l'appellation dans le monde arabe de la création de l'Etat d'Israël en 1948 et de l'exode des Palestiniens qui s'en est suivie, a été ensanglantée dimanche par des violences qui ont fait au moins 12 morts et des centaines de blessés, la plupart à la périphérie des territoires palestiniens, au Liban et dans le Golan syrien occupé.

Autre dépêche :

A la limite nord de la bande de Gaza, la police du Hamas a pour sa part été débordée par une foule de 1500 personnes, dont certaines se sont rapprochées du terminal routier d'Erez, donnant accès à Israël. Les soldats ont riposté à l'arme automatique et avec des obus de char, faisant un tué.

Dans le même temps, inflexible, l'armée libanaise a ouvert un feu nourri pour stopper des centaines de manifestants marchant vers Israël, d'où des rafales ont été tirées. Cinq Palestiniens ont trouvé la mort dans ces tirs croisés.

Plus grave: Tsahal, l'armée israélienne, a été prise en défaut sur le Golan syrien occupé depuis 1967 quand des milliers de Palestiniens non armés arrivés par autobus ont soudain dévalé les pentes du plateau pour s'infiltrer à travers les lignes israéliennes jusqu'à Majd al-Chams.

Durant des heures, des dizaines d'entre eux ont fait le V de la victoire et agité des drapeaux sur la place centrale de ce gros bourg druze, avant de repartir en Syrie. Dans l'intervalle, les tireurs d'élite de Tsahal ont tenté d'enrayer cette marée humaine, faisant une dizaine de tués dont les corps ont été restitués aux autorités syriennes. "Nous sommes déterminés à défendre nos frontières et notre souveraineté", a ensuite déclaré Netanyahou.


Tirer sur des manifestants qui n'ont que leurs mains nues pour se défendre et qui n'aspirent qu'à regagner leur terre, ce doit être d'une cruauté tout à fait " soutenable " ne méritant même pas d'être relevée. D'autant moins que l'ami Strauss-Kahn figure parmi les plus acharnés des défenseurs de l'Etat d'Israël. Et puis, la seule vraie victime, le seul opprimé de cette Planète, le seul " lynché " est le Directeur du FMI. La seule vraie suspecte est cette femme de ménage confrontée aux âpres difficultés de la vie dont les medias français, pleins de sollicitude à l'égard du Prince déchu, iront jusqu'à livrer son nom et son adresse, au mépris de tout principe de protection des victimes présumées ou avérées, cherchant à connaître jusqu'à son bulletin de santé pour tenter de savoir si elle est atteinte du Sida, porteuse du virus VIH, si elle n'est pas, allez savoir, une call-girl occasionnelle.

De cette façon, le décor est planté pour que des millions de français croient à un " complot international ", comme l'a dit Madame Sabban, vice-présidente PS du conseil général d'Ile-de France orchestré soit par Sarkozy, soit par Poutine pour faire tomber le tombeur, l'Aldo Maccione des grands hôtels. A moins que ce ne soit un mari trompé.

La même Françoise Sabban qui déclare, à propos de la mère de la journaliste Tristane Banon, qu'elle n'a plus sa place au PS au motif qu'elle soutient désormais sa fille dans sa volonté de porter plainte contre DSK pour " agression sexuelle ".

Présomption d'innocence en version française



Tous ces gens-là découvrent avec effroi les pratiques " barbares ", " d'un autre âge ", de la justice américaine, Maître Badinter en tête. Ils découvrent les affres de la détention préventive et, au passage, prétendent que cela n'arriverait pas chez nous, où, nous assure-t-on, le principe de présomption d'innocence serait bien mieux respecté qu'aux Etats-Unis. Demandez donc à Julien Coupat, détenu sans aucun élément, ni amorce de preuve, pour une tentative de sabotage ferroviaire. Demandez-le à Yvan Colonna contre lequel aucune preuve tangible n'a pu être produite. Demandez-le à Omar Raddad qu'un simple " Omar m'a tuer " a placé sous les verrous, le mettant dans la situation où il devait faire la preuve de son innocence. l'idée de défendre la justice américaine ne nous effleure pas une seconde. Mais, franchement, les défenseurs de la justice française n'ont pas de leçon à donner :

- aux USA, un prévenu a droit de garder le silence jusqu'à son inculpation formelle

- en France, pays de la garde-à-vue, la police a ordre d'extorquer les aveux les plus rapides. Cela a conduit, autrefois, Christian Ranucci à l'échafaud. Sur cette base, le juge d'instruction peut décider l'incarcération de tout suspect.


Quant aux pratiques de la police " républicaine " bien de chez nous, nous renvoyons nos moralisateurs à géométrie variable aux multiples excellents ouvrages de notre ami Maurice Rajsfus.

On ne se lasse pas non plus d'entendre Maître Badinter stigmatiser l'élection des juges et des procureurs dans certains Etats américains. Bien sûr, dans la société de classe dominée par la bourgeoisie, c'est sujet à caution. Et, on pardonnera Badinter ne n'avoir pas lu Lénine et d'avoir oublié les principes élémentaires de la Commune de Paris prodiguant l'élection des fonctionnaires à tous les échelons de la société et leur rétribution sur un salaire d'ouvrier qualifié. (Il n'est pas question des fonctionnaires au sens postier, enseignant mais, on l'aura compris au sens juge, inspecteur, etc....)


Et la présomption de victime ?



Face à ces réactions passablement hypocrites, le mathématicien Michel Broué est intervenu de façon on ne peut plus pertinente :


Et la présomption de victime ?


| 16 Mai 2011 Par Michel Broué :

"Indignez-vous" ? Je le suis, indigné, par les réactions politico-médiatiques manifestant "la stupeur", "l'incrédulité", affirmant que "tout cela ne ressemble en rien à DSK", voire évoquant un "complot" ... alors que dans le même temps on n'entend rien, aucune marque de respect, aucune solidarité avec la "femme de chambre", comme ils disent - hormis quelques questions soupçonneuses à son égard.

Le directeur général du FMI menotté arrache des larmes au député. La jeune femme africaine, mère célibataire, qui a peut-être été humiliée, souillée, cela lui arrache quoi ? Pas un mot de commisération, même éventuelle.

Ils ont pourtant tous entendu parler du témoignage de Tristane Banon, sans doute en ont-ils regardé la vidéo, et probablement ont-ils entendu les commentaires de sa mère. Ils connaissent tous au moins une femme journaliste ou politique (en ce qui me concerne, j'en connais deux) qui leur a raconté une histoire analogue à ce que rapportait Aurélie Filippetti dans une interview il y a trois ans : les femmes, politiques et journalistes, évitent en général soigneusement de se retrouver seules avec DSK, par peur de tentatives de drague "très lourdes, très appuyées".

Ce n'est pas de la violence, cela ? Est-ce "aimer les femmes", comme ils l'écrivent, que de tenter de les forcer ? Ça, de la "séduction" ? Mais vous êtes vraiment fous ! Ce qu'on reproche à DSK d'avoir fait au Sofitel n'est-il pas dans la droite ligne de ces comportements répétés et avérés ? Dont on savait qu'ils allaient tôt ou tard sortir dans la campagne, ce qui n'a pas empêché ce parti pusillanime de se préparer à se ranger derrière un candidat aussi improbable sur le plan personnel.

On a ri jaune, ou on s'est indigné, quand Stéphane Guillon conseillait aux femmes de se mettre aux abris lors de la venue de DSK à France Inter, alors que tout le monde savait bien pourquoi Guillon disait cela.

Oui, beaucoup du petit monde politico-journalistique le savait. Quel aveuglement, volontaire !

Oh que je voudrais que d'autres victimes de ces comportements puissent enfin, osent enfin se manifester maintenant, pour imposer un peu de dignité à ce pays et à ses représentants !

Mais bien sûr la pression morale de la présomption d'innocence se rajoute à toutes les autres pressions. Peut-être un peu plus tard, si la police new-yorkaise trouve les preuves qu'elle recherche ?
Comment ces commentateurs osent-ils même esquisser un rapprochement avec l'affaire Lewinsky ou la double vie de Mitterrand ? D'un côté, des relations sexuelles et/ou amoureuses entre personnes consentantes. De l'autre, une jeune femme de condition modeste qui dit avoir été agressée et forcée par un homme puissant. Où est le rapport ? Où ?

"Mentalité latine" ? Machisme violent et inadmissible, omerta nationale, tout simplement ! Je pense que DSK n'aurait jamais été poursuivi, ni même inquiété, si cette affaire s'était produite en France. Et un certain nombre de commentateurs de s'en prendre à la justice américaine. Honte.
Mais où est le combat féministe aujourd'hui ?

Quel désastre. |

Aux côtés de la jeune femme de ménage



Parmi les rares personnalités à affirmer leur solidarité avec la jeune femme de ménage, figure Maître Gisèle Halimi qui, dans le Parisien, déclare :



| "C'est la levée de boucliers des amis. Moi, je veux juger cette affaire en tant que femme et, pour moi, cette femme dit la vérité. Comment voulez-vous croire qu'une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité ? Quel serait son intérêt ? J'ai souvent vu au cours de ma carrière le même processus : cette femme est aujourd'hui dans la colère, la révolte. Elle a osé parler. Mais bientôt, on va fouiller dans sa vie privée, on va dire qu'elle a pris un pot avec untel ou untel, on va interroger sa famille. J'ai commencé à lire ici ou là des dénigrements. Mises en cause, ces femmes finissent par sombrer dans une dépression et regrettent d'avoir porté plainte. l'objectif est bien sûr de les contraindre au silence. C'est pour ces raisons qu'elle est actuellement protégée par la police et la justice américaines." |

Gisèle Halimi bafoue-t-elle le principe de présomption d'innocence parce qu'elle considère que cette femme dit la vérité ? Pas du tout. D'autant qu'elle sait de quoi elle parle. Pour avoir défendu les militants du MNA (mouvement national algérien, créé par Messali Hadj) au cours de la guerre d'Algérie et Djamila Boucha, accusée d'avoir posé une bombe à Alger qui fut torturée, violée puis emprisonnée. Gisèle Halimi, par ailleurs proche de Mitterrand, est à l'origine des lois qui reconnaissent le viol comme un crime (jusqu'en 1980, le viol était un délit).


" Il n'y a pas mort d'homme " !



l'affaire Strauss-Kahn est également l'occasion d'un de ces " débats de société " qui permettent de brouiller les pistes. Notons que la vie privée de la femme de ménage est surveillée de près par nos media bien-pensants. Aurait-elle le Sida ? A quelle adresse exacte habite-t-elle ? Et, ainsi de suite.

Alors, à nouveau, journalistes et commentateurs reposent la même question : doit-on connaître la vie privée des hommes politiques ? Ceux-là s'en offusquent souvent. Mais, comme l'a fait remarquer une journaliste québécoise (Denise Bombardier, sur le plateau de France Inter, le 20 mai), ces mêmes coqs gaulois (selon son expression) aiment à poser avec femme, enfants, maison dans Paris-Match ou la presse people. Cela promet de jolis sondages.

Mais derrière ce questionnement se profile la remise en cause du principe de séparation vie privée- vie publique pour les hommes politiques et, chemin faisant, pour tous les habitants de ce pays. Or, des accusations d'agressions sexuelles ou de harcèlement sexuel n'ont strictement rien à voir avec la vie privée, pas plus que les implications passées de DSK dans les affaires de la MNEF ou Elf. Ces accusations de viol étant, bien entendu, bien plus graves, puisqu'il s'agirait alors de crimes.

Face à ces accusations, Monsieur Lang nous dit " il n'y a pas mort d'homme " et Monsieur Kahn parle de " troussage de domestique " sur le ton badin qu'on lui connaît.

Sarkozy avait-il intérêt à faire tomber DSK ?




Les tenants de la théorie du complot suggèrent que la chute de DSK serait un coup de Sarkozy. Cette question mérite que l'on s'y arrête.

C'est Sarkozy qui a appuyé la candidature de DSK à la direction du FMI. A ce moment-là, beaucoup d'analystes distingués ont prétendu que c'était pour mieux l'évincer de la scène politique française, d'autant, qu'en échange, DSK aurait juré de ne pas se présenter aux élections de 2012 et, dans sa naïveté légendaire, Sarkozy y aurait cru. Or, comme l'a souligné le quotidien patronal La Tribune au lendemain de l'arrestation de DSK, Sarkozy a en fait consacré DSK en lui faisant la courte-échelle pour accéder à ce poste qui lui donne une stature d'homme d'Etat international et de grand commis de l'impérialisme.

Ensuite surviennent les sondages qui donnent DSK gagnant en 2012 dans tous les cas de figure. A-t-on oublié qu'en 2006, les sondages propulsaient Ségolène Royal au tout premier plan, comme gagnante d'office. On l'a tous remarqué, tous les instituts de sondage s'alignent sur le " mieux disant " lorsqu'il s'agit de propulser un homme politique au tout premier rang. l'Elysée qui a la main sur la plupart des grands medias ne les retoucherait pas ? Voire.

Ces sondages conservent toutefois une valeur indicative sur les oscillations des couches moyennes ou sur la partie d'entre elles qui pensent encore avoir intérêt au maintien de l'ordre établi. Ainsi, les présidentielles de 2007 et tous les rendez-vous électoraux qui se sont succédé montrent cette oscillation de cette partie des couches sociales intermédiaires entre l'UMP, les centristes et les écologistes à la Cohn-Bendit.

Du point de vue de Sarkozy et du grand capital, la candidature Strauss-Kahn présentait bien des avantages
-- Strauss-Kahn aurait laminé le Centre (c'est-à-dire la droite modérée), ce que tend à confirmer la montée de Borloo dans les sondages dès la chute de DSK

-- Strauss -Kahn n'aurait pas bénéficié des voix de millions d'électeurs susceptibles de voter à gauche


Qui peut dire lequel des deux l'aurait finalement emporté ? Personne. Une seule certitude : dans un cas comme dans l'autre, les intérêts des capitalistes et des banquiers auraient été défendus avec le même acharnement à coup de plans d'austérité de choc rythmés par de nouvelles attaques contre la Sécurité sociale et les retraites par répartition, le Statut de la Fonction Publique, l'Education nationale, les droits des travailleurs immigrés, les Hôpitaux, etc.

Le PS, aligné derrière le représentant le plus direct du Capital financier, aurait fait un pas de plus dans la voie de sa liquidation comme parti ouvrier parlementaire et n'aurait même pas pu honorer plus longtemps sa vocation de parti démocratique de l'impérialisme.


Aubry, Hollande et Royal, plus à gauche ?




De là à dire comme Gérard Filoche qu'il faut préférer à Strauss-Kahn, la " Strauss-kahnienne " Aubry, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Le candidat futur du PS reprendra, on peut le penser, le programme de Strauss-Kahn comme le suggère dès maintenant le Projet socialiste, qui ne dit mot sur les suppressions d'emploi dans l'enseignement et la Fonction publique (y compris la police) et ne fait pas la moindre allusion aux retraites. Enfermé dans sa loyauté vis-à-vis de caciques déloyaux, Filoche ne peut guère que balbutier et ronger son frein. Filoche qui, la rage au coeur, aurait tout de même voté Strauss-Kahn, si...

Pauvre Strauss-Kahn !



Quand nous aurons le temps, nous le plaindrons, celui qui à midi prend sa douche dans une suite à 3000 dollars à New-York où il n'a rien à faire sur un plan " professionnel " et, qui, le soir, gît au fond du dépôt d'un commissariat de Harlem. Mais laissons de côté toute ironie. DSK a un bilan politique édifiant dont voici les faits saillants:

-- Privatisations à la chaîne sous Jospin :


o- l'ensemble des privatisations sur la période 1997-2002 aurait rapporté 210 milliards de Francs Français en 5 ans. La plupart de ces privatisations n'étaient qu'une mise en application de contrats préparatoires passés par le précédent gouvernement.

o- Air France, 1999, ouverture du capital.

o- Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle) Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d'euros.

o- Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret)

o- France Télécom, 1997, ouverture du capital, 42 milliards de FF.
Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital. Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital

o- Eramet, 1999.

o- GAN, 1998.

o- Thomson Multimédia ; 1998, ouverture du capital. 2000, suite.

o- CIC, 1998.

o- CNP, 1998.

o- Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.



Partisan inconditionnel de l'Etat raciste d'Israël :



" Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc c'est vrai en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C'est pour ça d'ailleurs qu'il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. Tout le monde ne pense pas la même chose dans la Communauté juive, mais je crois que c'est nécessaire. Car, on ne peut pas à la fois se plaindre qu'un pays comme la France, par exemple, ait dans le passé et peut-être encore aujourd'hui, une politique par trop pro-arabe et ne pas essayer de l'infléchir par des individus qui pensent différemment en leur permettant de prendre le plus grand nombre de responsabilités. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l'ensemble de mes actions, j'essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d'Israël. ". DSK, novembre 2006


-- Décoré par Ben Ali dans les conditions suivantes : Le 18 novembre 2008, peu après la répression sanglante des grèves de Gafsa, Le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, rendait une visite très amicale au dictateur Ben Ali, à l'occasion de laquelle " DSK " a été décoré par le chef d'Etat corrompu " grand officier de la république ". DSK a alors déclaré :

" l'économie tunisienne va bien- Je m'attends à une croissance économique pour la Tunisie qui sera forte(...). La politique économique qui est conduite est saine(...) Le jugement que porte le FMI sur la politique tunisienne est très positif et je n'ai pas de crainte pour l'année prochaine(...) En Tunisie, les choses continueront à fonctionner correctement "

-- (Source You tube http://www.youtube.com/watch?v=xEA9X6j7b_U)

-- Directeur du FMI, consultant de multinationales, avocat d'affaires, milliardaire par alliance, considéré comme un surdoué bien qu'il ait échoué au concours d'entrée à l'ENA, affameur des peuples les plus frappés par la crise

Les marxistes ont coutume de dire que " les hommes sont le produit de leur époque ". S'agissant de Strauss-Kahn, nous pouvons dire, indépendamment de ses graves problèmes avec la Justice de l'Etat de New-York, qu'il est le pur produit tout à la fois


-- Du régime de la V ème République et de sa décomposition de plus en plus rapide

-- De l'appareil du PS et de sa déliquescence

-- De la crise politique française, de son accélération et de ses rebondissements quotidiens

-- De la putréfaction du système capitaliste


l'affaire Strauss-Kahn n'est pas, loin s'en faut, un coup de tonnerre sous un ciel serein ; elle n'est un épiphénomène que dans sa forme. Par effet de retour, elle ne manquera pas d'accélérer la crise politique. A la marge, elle traduit les moeurs des " élites " et de l'intelligentsia, leur cynisme de " chiens crevés ". Ne croyant pas à l'hypothétique montée du FN (nombre de voix aux Cantonales inférieur aux élections comparables de 2004, cortège du 1er Mai à la sauce Jeanne d'Arc rassemblant moins de 4000 " frontistes "), nous ne sommes cependant pas surpris que d' " honorables " personnalités se laissent attirer dans le giron de ce parti qui tente, lui-même, de se présenter sous un jour respectable et respectueux, en raison directe de la décomposition de l'UMP et de l'appareil du PS. C'est le cas, entre autres, de Maître Gilbert Collard ou de Robert Menard, le Président de Reporters sans frontières. Les ouvriers ne votent pas FN, les chiffres le prouvent. Mais une partie des intellectuels français (oh, certes de manière bien limitée à ce stade) commence à loucher de ce côté-là. Ca, c'est effectivement inquiétant. Voyous, bohêmes, Rastignacs de tous horizons et aventuriers politiques, tels Cambadélis, condamné deux fois par la justice française (Dont en particulier pour " emploi fictif " quand il offrit ses services, moyennant finances à un ex-membre du bureau politique du FN pour l'aider et le conseiller contre les résidents des foyers AFTAM que ce " démocrate " du FN dirigeait. Intéressant personnage, ce Cambadélis) et bras droit de Strauss-Kahn, le violeur milliardaire, elle est belle, la France de ceux d'en haut. De l'air, ouvrons les fenêtres, comme dans l'Etat espagnol, vite !


Pedro Carrasquedo

Daniel Petri










Modifié le dimanche 29 mai 2011
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