l'idéal socialiste refleurit

Argentine : VII° Congrès du MSTLe 10 décembre dernier s'est tenu le VII° congrès du Mouvement Socialiste des Travailleurs qui a terminé ses travaux le 13
décembre à Buenos Aires. Une forte délégation vénézuélienne avec Juan Garcia, un des fondateurs de " Marea Socialista ",
des responsables du PSOL brésilien dont Luciana Genro députée, et Anatoly Matvienko, dirigeant du Parti des Travailleurs de
Biélorussie y ont participé. Nous avions fait parvenir un message de soutien à notre parti frère. Nous reproduisons ci-dessous
des extraits des discours d'Alejandro Bodart et de Vilma Ripoll, dirigeants du MST, prononcés à l'ouverture du Congrès.
Alejandro Bodart : " Le Congrès a
un objectif fondamental : comment
renforcer notre parti idéologiquement,
politiquement et organisationnellement
dans chaque Etat et dans
chaque lieu de travail. Il est fondamental
de renforcer l'outil politique qu'est le
MST pour faire face aux grands défis
qui sont devant nous. Nous sommes
devant de grands changements au
niveau national et international.

Notre Congrès se tient à la date anniversaire,
le vingtième, de la chute du
Mur de Berlin. Cette date marque la fin
du stalinisme qui s'était approprié le
Parti Communiste fondé par
Lénine et Trotsky. Ce fait positif
ne doit pas nous faire perdre de
vue qu'il a engendré de grandes
confusions parmi des millions de
travailleurs dans le monde.
l'impérialisme s'est servi de la
chute du mal-nommé socialisme
réel pour développer l'idée de la
mort du socialisme et que, de
fait, n'y avait pas d'autre issue
que le capitalisme. Nombreux
sont ceux qui doutèrent alors
d'un futur pour le socialisme.
Certains sombrèrent dans la
confusion, y compris jusqu'à changer de
camp, soutenant la position que le capitalisme
ne peut être défait et qu'on ne
peut aboutir qu'à quelques changements.
Ils se convertirent au réformisme.
Seule une minorité de révolutionnaires
a continué de brandir le drapeau
du léninisme et du trotskysme, souvent
contre le courant.


Nouvelle période





Cette étape difficile est maintenant
révolue et bien derrière nous. Vingt ans
après la chute du Mur de Berlin, il a été
largement démontré qu'il était faux de
croire que le capitalisme allait apporter
progrès et bien être pour l'humanité.

Des murs tombent à nouveau cette
fois sur la tête des capitalistes, qui
connaissent une des pires crises de
toute leur histoire. C'est dans ce cadre
que nous tenons notre Congrès. La crise
est globale : elle est économique,
politique, morale, énergétique, de civilisation.

Ce qui est nouveau, c'est que l'idéal
socialiste commence à refleurir, en
Amérique latine où la révolution bolivarienne
est en mouvement. On se reprend
à parler de socialisme, alors qu'il y
a peu c'était un sujet quasiment tabou. Il
fleurit dans la résistance hondurienne,
dans le développement du PSOL parmi
les travailleurs et les jeunes brésiliens,
en France avec les milliers qui se
regroupent dans le Nouveau Parti
Anticapitaliste. En Argentine parmi l'avant-
garde de militants qui dans les usines
combattent contre le gouvernement,
les patrons et la bureaucratie syndicale.
Ces militants se tournent vers la
gauche."

Vilma Ripoll : " Nous allons engager la
bataille pour l'unité et le soutien le plus
large pour que les luttes soient victorieuses.
Mais la tache centrale réside
dans la construction d'une grande alternative
politique qui puisse disputer la
direction du mouvement de masses et
se présenter comme une alternative
réelle pour gouverner.


Renforcer le MST





l'unique, le vrai changement c'est que
les travailleurs et le peuple gouvernent.
Sans alternative politique de gauche, de
masse, il n'y a pas de bataille pour le
pouvoir, pour le gouvernement et sans
gouverner, les mesures radicales pour
le changement ne peuvent être prises.
Sans mesures de fond pour rompre
avec le capitalisme il n'y a
pas d'Argentine socialiste et
sans socialisme il n'y a pas de
solution aux problèmes qui
assaillent les travailleurs et le
peuple.

Nous devons renforcer de plus
en plus le MST pour que le jour
d'un nouveau soulèvement
populaire, un " Argentinazo ",
nous soyons plus forts que maintenant
dans toutes les écoles,
les usines, les quartiers. Pour
que nous ayons un outil pour
disputer le pouvoir. Le passé qui tombe
ne signifie pas automatiquement l'apparition
du nouveau. Le capitalisme et ses
alliés vont recycler le passé et réinventer
de nouveaux obstacles, de nouveaux
pièges. Bâtir le neuf, le différent
est une tache consciente. Aujourd'hui
nous avons de meilleures conditions
pour l'atteindre. Travailleurs et jeunes
perçoivent que les changements nécessaires
sont des changements de fond,
pas des rafistolages. Alors partout construisons
le parti, renforçons le MST. "


Traduit d' Alternativa Socialista,

journal du MST.
Modifié le mardi 23 mars 2010
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