Vive la grève des cheminots !

La Commune communique :

Le Syndicat CGT des Archives de France salue la grève massive des cheminots, tous services confondus, qui est entrée dans sa deuxième semaine : Les cheminots rejettent de toute leur force la réforme ferroviaire mortifère qui est " débattue " en ce moment même à l'Assemblée nationale.

Ils ont raison !
Cette réforme, c'est la " finalisation " de la loi du 17 février 1997 qui a créé RFF, séparant ainsi la SNCF du réseau ferré, désormais destiné à la concurrence et à la " libéralisation du rail ". Mais, en 1997, les cheminots chargés de l'entretien des voies, gares et bâtiments et du pilotage des postes d'aiguillage sont restés à la SNCF. (50 000 agents). La réforme, si elle était votée, détacherait ces 50 000 cheminots de l'actuelle SNCF pour les affecter à " SNCF-Réseau ", avatar de RFF. Il ne resterait alors qu'à " filialiser " et/ou " externaliser " les autres activités de SNCF-Mobilité, nouvelle appellation de la SNCF actuelle. l'Eclatement serait alors total.

S'agissant de la Dette, indûment imputée aux chemins de fer et qui rapporte aux banques des intérêts exorbitants, les auteurs de la réforme écrivent clairement qu'elle sera payée par les " gains de performance " réalisés par les cheminots au prix de la destruction de leurs conditions de travail et la suppression de milliers d'emplois, au détriment de la sécurité des trains et des usagers.

Dans ce droit fil, le statut des cheminots serait mis en pièces par une Convention collective de droit privé qui, dans un premier temps, liquiderait la réglementation du temps de travail des agents SNCF (RH0077) pour la remplacer par une réglementation à minima qui se soldera par une augmentation du temps de travail et par la flexibilité. Ce serait une Convention collective commune aux cheminots SNCF et à ceux du Privé, inévitablement alignée sur la déréglementation du Code du travail, tirant tous les salariés vers le bas et n'offrant pas de garantie véritable (les accords d'entreprise peuvent y déroger dans un sens défavorable aux salariés). Grâce à la réforme, la SNCF pourrait immédiatement recruter son personnel au régime de cette Convention collective. Ce serait l'application à la SNCF de l'accord national interprofessionnel ( ANI) que notre Confédération a refusé à fort juste titre de signer.

La réforme ferroviaire envoie la SNCF dans le mur de l'éclatement, de la privatisation de ses activités et de la concurrence " libre et non faussée " sur le rail.

Voilà ce que les cheminots rejettent en bloc et en détail : une réforme qui n'est ni amendable, ni négociable.

La seule issue ne peut qu'être l'unité pour le retrait pur et simple, total et définitif de cette réforme. Dans ce combat engagé par les grévistes, le syndicat CGT des archives de France se place résolument aux côtés des cheminots.


RETRAIT DE LA RÉFORME FERROVIAIRE, MAINTENANT !




Paris, le 18 juin 2014.

Modifié le jeudi 19 juin 2014
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