Déclaration des listes « Paris anticapitaliste » à l'issue du premier tour des élections municipales

Avec près de 45% d'abstention à Paris, la campagne municipale n'aura pas passionné les couches populaires et la jeunesse. Le PS et le PCF, dirigés par Anne Hidalgo, subissent un revers en récoltant moins d'une voix sur cinq électeurs inscrits. C'est le premier enseignement de ce scrutin. Anne Hidalgo, et à travers elle le gouvernement Hollande-Ayrault, a perdu l'adhésion de larges couches de travailleurs avec ou sans emplois, d'habitants des quartiers populaires, d'étudiants. La débâcle électorale du PS au niveau national est avant tout la conséquence de la politique qu'il mène : les plans d'austérité à répétition, les cadeaux au patronat, la chasse aux Roms et aux sans-papiers, la casse de l'éducation... une politique contre les travailleurs et les classes populaires ! A Paris en particulier, Anne Hidalgo a fait le choix de mettre au premier plan le Paris des riches, discutant de rénovation des places publiques ou des festivals de Mode alors que les principaux problèmes sont le coût du logement, le chômage et la qualité des services publics.

Le FN progresse dans la capitale mais dans des proportions moindres qu'au niveau national. A Paris comme ailleurs, le NPA continuera de se battre avec vigueur contre l'extrême-droite qui n'a rien à offrir aux opprimés, car il ne propose que le poison de la division qui affaibli les travailleurs et la jeunesse face à l'offensive du gouvernement et du patronat. Partout, nous proposerons d'organiser une riposte unitaire face à la montée du FN et des groupes fascistes qui gravitent à sa périphérie comme dans ses propres rangs.

Nos listes enregistrent des scores modestes, cependant supérieurs en voix à ceux que nous avions obtenus lors de la campagne présidentielle. Dans un contexte social et politique de régression, la campagne que nous avons menée était nécessaire pour donner confiance à une partie des travailleurs de Paris pour reprendre le combat contre le capitalisme. Dans le 18e, le NPA a soutenu la liste des " sans voix " qui a mené une campagne dynamique pour le droit de vote des étrangers, promesse non tenue du candidat Hollande.

Pour le NPA-Paris, il n'y a rien à attendre de ce second tour qui opposera Anne Hidalgo à NKM. l'une comme l'autre défendent une politique anti-ouvrière, de casse sociale et de cadeaux au Medef. Nous ne choisirons pas entre l'austérité de droite et l'austérité de " gauche ". Nous ne donnerons pas notre voix à ceux qui défendent le " pacte de responsabilité ", à ceux qui font la guerre au Mali et en Centrafrique après avoir bloqué le développement ces pays pendant des dizaines d'années, à ceux qui expulsent chaque année des dizaines de milliers de sans-papiers, à ceux qui mettent en place la réforme des rythmes scolaires.

Pour le mouvement ouvrier et le mouvement social, il s'agit maintenant de reconstruire dans la rue le rapport de force face au gouvernement PS-Medef. La montée du FN et de la droite est à la fois le résultat de la politique du gouvernement et de la stratégie du mouvement ouvrier qui se refuse à préparer l'affrontement face au pouvoir socialiste. Toutes nos forces se tournent vers la réussite de la journée de manifestation du 12 avril, journée de " révolte de gauche " contre le pacte de responsabilité, contre l'austérité et le gouvernement.

Paris, le 25 mars 2014
Modifié le mercredi 09 avril 2014
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