« J’étais-Je suis- Je serai »… La Révolte !

La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 85 – jeudi 31 janvier 2019

Il y a 100 ans, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht étaient lâchement assassinés par ces Corps Francs (adoubés par des « socialistes » au gouvernement) qui seront, plus tard, le vivier du parti nazi.

Rosa Luxemburg avait eu encore le temps de lancer :

« " L'ordre règne à Berlin!", sbires stupides! Votre ordre est bâti sur le sable. Dès demain la révolution "se dressera avec fracas" proclamant à son de trompe pour votre plus grand effroi : j'étais, je suis, je serai! Ceci est mon testament . » 1

Les voleurs de foulards rouges, contre-révolutionnaires du dimanche, s’en sont effrayés. Qu’ils se rassurent, le ridicule ne tue pas…Il achève. Ce sont eux qui portent le virus du fascisme dans ce pays, quoi qu’ils en pensent, qu’il y ait ou non parmi des « petites gens » perdu au milieu de parasites de plus haut vol.

Tirons pas à pas les bilans : le « grand débat » gît dans l’auto-dérision orchestrée par Hanouna. La « confection » de la réforme de liquidation des retraites est « bloquée » par la lame de fond que connaît tout le pays…Que faire ?

Rosa LuxemburgRosa Luxemburg
Contenu

Que ferait ’un « parti ouvrier authentique »

« Comptons d’abord sur nos propres forces ! »

Des assemblées démocratiques

Les criticologues qui, depuis de le début, cherchent à démontrer que les Gilets jaunes sont d’abord et avant tout « noyautés » par les fascistes voire « les patrons » s’alimente de ce que dit tel ou tel, telle ou telle, en feignant d’ignorer les centaines de milliers de manifestants qui déferlent chaque semaine, en particulier en province et qui ont en tête tout à la fois la volonté de ne pas être récupérés et – surtout – leur pouvoir d’achat, leurs fiches de paie, leurs allocations et qui, pour cette raison, veulent dégager Macron.

Que ferait un « parti ouvrier authentique »

Les criticologues (qui ont opté pour « l’arme de la critique » plutôt que « la critique des armes » en gilet jaune) ne veulent pas que gilets jaunes et syndicalistes frappent ensemble. Ils ne voient pas dans la mobilisation en gilet-jaune l’irruption d’un mouvement spontané de révolte. Ils parlent de la nécessité d’un « parti ouvrier authentique ».

Un parti ouvrier authentique, ayant une influence de masse, serait dans les manifestations en gilet jaune et y mettrait en relief les exigences de Réindexation des salaires, pensions, allocations, l’abolition des taxes sur les produits de première nécessité, dénoncerait la TVA « sociale » appelée à remplacer les cotisations sociales (qui sont la partie commune de tous nos salaires), et serait vent debout avec les manifestants pour la démission de Macron. Un « parti ouvrier » qui n’adopte pas une telle position, n’est en rien un parti ouvrier, même en « gestation » ou en « puissance ».

« Comptons d’abord sur nos propres forces ! »

Depuis trois ans, nous avons répété : « comptons d’abord sur nos propres forces », ce que font aujourd’hui, sous nos yeux ébahis, des centaines de milliers de salariés, de jeunes, d’handicapés, en gilet-jaune. Nous n’avions rien inventé…

Des assemblées démocratiques

De plus en plus, les « gilets » se réunissent dans leurs propres assemblées générales et cherchent le lien avec les syndicats, de la révolte… à la révolution, puisque décidément, rien n’est possible sous ce régime de matraques et de misère… depuis 30 ans déjà !

Ainsi, il y a quelques jours, l’assemblée générale des GJ de Commercy lançait un appel dont voici quelques extraits :

« Il faut désormais nous rassembler partout, former des assemblées citoyennes, populaires, à taille humaine, où la parole et l’écoute sont reines.

Des assemblées dans lesquelles, comme à Commercy, chaque décision est prise collectivement, où des délégués sont désignés pour appliquer et mettre en musique les décisions. Pas l’inverse ! Pas comme dans le système actuel. Ces assemblées porteront nos revendications populaires égalitaires, sociales et écologiques.

Certains s’autoproclament représentants nationaux ou préparent des listes pour les futures élections. […] Nous réaffirmons ici une fois de plus l’absolue nécessité de ne nous laisser confisquer notre parole par personne.

Une fois ces assemblées démocratiques créées, dans un maximum d’endroits, elles ouvriront des cahiers de revendications. […]

Depuis Commercy, nous appelons maintenant à une grande réunion nationale des comités populaires locaux. […]

Nous vous proposons enfin de décider d’un mode d’organisation collectif des gilets jaunes, authentiquement démocratique, issu du peuple et respectant les étapes de la délégation.

Ensemble, créons l’assemblée des assemblées, la Commune des communes.

C’est le sens de l’Histoire, c’est notre proposition.

VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, ET POUR LE PEUPLE ! »




Ici, le principe qui est ébauché est celui de la démocratie ouvrière, de l’élection de nos représentants à tous les niveaux, de bas en haut puis de haut en bas. Un authentique parti ouvrier appuierait avec enthousiasme une telle tendance.

Samedi, de nouvelles manifestations surgiront. Nous en serons.

A suivre…



Jeudi 31 janvier 2019




1 https://www.abebooks.fr/J%C3%A9tais-suis-serai-Correspondance-1914-1919-Luxemburg/22382184288/bd

Modifié le jeudi 31 janvier 2019
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