Pour une année 2017 de combats victorieux

Pour une année 2017 de combats victorieux

Le froid s’est abattu dans les rues. Ceux qui n’ont d’autre toit que le ciel y risquent leur vie, souffrant le martyre. Madame Emmanuelle Cossue – pardon, Cosse – ministre du logement, relativise, met ses chiffres en exergue. Pas un seul instant, elle n’envisage d’appliquer l’article L 641-1 du Code de la construction et de l’habitation qui permet aux préfets de réquisitionner les logements et bureaux vides, vacants pour cause de spéculation immobilière, en faveur de ceux qui ont tout perdu. Elle préfère engraisser les marchands de sommeil « hôteliers » et laisser sur le bas-côté des dizaines de milliers de sans-abri. Ceux que l’on chasse des rames vides remisées dans les chantiers SNCF. Ceux qui ne peuvent s’installer sur les bancs puisque le mobilier urbain a été spécialement conçu pour qu’ils ne puissent s’y allonger. Entre cette réalité qui frappe un nombre de plus en plus élevé d’habitants des agglomérations et la lutte des places qui occupe au moins une vingtaine de postulants à la fonction suprême, le contraste est cruel. Chacun y vit de ses remèdes de Diafoirus : « contrats jeunes », « droit opposable à l’emploi » nous chante le chef des Insoumis, un quota de « 5% de précaires » proposent de concert Mélenchon et Filoche. Tandis que s’écharpent tous les « rassembleurs » de la « primaire à gauche », c’est-à-dire les « précarisateurs ». Au même moment le SMIC augmente de 6 centimes de l’heure. Tout à la fois goguenards et en colère, les concernés s’exclament : « mais que va-t-on faire de tout cette oseille ». Dans la même veine, un cheminot de l’exécution-maintenance répond à un journaliste : « Mélenchon ? C’est du pipeau comme les autres » et à l’attention de tous les candidats, il lance : « ils sont à côté de la plaque ».

Tous ces candidats potentiels gonflés à l’hélium médiatique prennent soin de ne jamais sortir des limites du « système » dont ils prétendent tous (Valls compris !) se démarquer. Et même lorsqu’ils grognent sur « l’Europe », c’est pour préciser que leur but est de négocier avec les chefs de l’UE. Cela vaut pour Mélenchon et cela vaut pour Le Pen. Or, négocier ou renégocier avec ces ordonnanciers du grand Capital et les gouvernements qui leur sont affidés, c’est trahir.

D’expérience, la population sait que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Ne reste alors à tous ces prétendants qu’à exercer leur chantage au vote : ne pas voter, c’est permettre à Le Pen d’aller au second tour et de l’emporter. Ne pas voter pour celui qui représentera la « belle alliance populaire », c’est faire le jeu de Fillon. Ne pas voter Mélenchon, c’est faire le jeu des « socialistes solfériniens ». Tout ce bluff menaçant suffirait à démontrer le caractère viscéralement anti-démocratique de l’élection qui vient.

La petite polémique sur le revenu universel montre bien ce à quoi tous ces prétendants ont tourné le dos : chacun à sa façon, ils écartent le besoin le plus immédiat de la grande majorité sociale de ce pays : UN VRAI TRAVAIL, UN VRAI SALAIRE, UN VRAI TOIT, POUR TOUS ET NON LA CHARITÉ. Et, par là même : L’INTERDICTION DU TRAVAIL PRÉCAIRE. C’est un combat permanent. Et, nous le savons, un combat uni autour d’un objectif aussi simple que fondamental a toutes les chances d’être un combat victorieux. Nous n’en démordrons pas.

07-01-2017

Modifié le lundi 09 janvier 2017
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